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L'idée d'un skate park refait surface sur le bassin du Puy
C'est au moment de voter le plan de financement de la rénovation de Quincieu, ce qui a provoqué quelques vagues car l'opposition s'inquiète de voir la collectivité dans l'impossibilité d'entretenir ses équipements, que le conseiller d'opposition (Génération.s) Laurent Johanny a innocemment demandé si le projet du skate parc était inclus dans la projection.
"Nous n'en sommes qu'aux bribes, il faudra voir en fonction des contraintes réglementaires"
Une information que le Président de la communauté d'agglomération a été contraint de confirmer devant l'assemblée, tout en la tempérant et en précisant : "nous n'en sommes qu'aux bribes, il faudra voir en fonction des contraintes réglementaires", en référence au monuments historiques et à la proximité de la Borne qui plonge tout le secteur en zone inondable, à l'instar du site Quincieu.
Pour voir le projet aboutir, il faudrait bien évidemment l'accord de l'ABF (architecte des bâtiments de France) et du maire de la commune concernée, Michel Roussel, qui a la compétence du permis d'aménager. "Ça ferait un bel ensemble, mais ce n'est pas le sujet du jour", a lancé Michel Joubert pour refermer le chapitre. Sauf qu'à Zoomdici, on a voulu en savoir plus.
Le coût pour la collectivité se situerait entre 250 000 et 300 000 € HT
Selon les informations que nous avons pu glaner, le choix de la collectivité s'orienterait vers une structure en béton, constituée de diverses zones d'évolution alternant des creux (appelés "bowl") et des zones relevées, ainsi que des zones de "street".
D’une surface d’environ 1 000 m², il permettrait la pratique d'une cinquantaine de pratiquants en simultané. Selon les premières estimations, le coût pour la collectivité se situerait entre 250 000 et 300 000 € HT.
Le site retenu serait celui des anciennes plages extérieures de l'ex-piscine Quincieu, entre le bâtiment et le camping. Ce site offre l'avantage d'être central, accessible par les transports en commun et par les rives de la Borne. Il permet également de renforcer la vocation sportive de la salle multi-sports de Quincieu.
La structure serait accessible à tous les publics car on compte plus de 2 000 riders en Haute-Loire
Le projet ne date pas d'hier mais il n'a pour l'instant pas trouvé d'issue. En 2016, il était question de proposer un équipement à Cussac-sur-Loire mais cette opération n'a pas pu aboutir, pour des raisons de mise aux normes importantes. Pourtant, le club "ACUSAV" (Association des Cultures Urbaines et Sports Alternatifs du Velay), fort d'environ 350 membres, n'a pas relâché la pression. Il souhaite toujours développer ses activités de roller, trottinette, BMX et skate board sur le territoire communautaire.
Pour répondre aux besoins de ce secteur sportif, la réalisation d'une structure en extérieur dédiée aux sports de glisse urbains est donc à l'étude. Outre l'occupation par le club, elle serait accessible à tous les publics. Car la demande est forte : nombre de pratiquants de cette discipline ne sont pas licenciés dans des clubs. On estime leur nombre à plus de 2000 en Haute Loire, sans aucune structure d'accueil digne de ce nom ce qui pousse les riders à régulièrement se rendre à Saint-Étienne, Clermont ou encore Aurillac qui s'impose en maître avec l'Epicentre, un skatepark indoor de 450 m².
----Une fois réalisées, ces structures ne nécessitent pas d'entretien ni de contrôle réglementaire comme pour les structures amovibles. Si le skate parc voyait le jour, l’association s’engage à en assurer la promotion et à y organiser un événement d’ampleur national une fois par an, à l'instar de Street en Velay, qui avait réuni 4 000 personnes en 2016.-----"Si c'est tout en béton, ce sera non"
Joint par téléphone, le maire d'Aiguilhe Michel Roussel émet quelques réserves sur le projet : "nous serons attentifs quant à l'impact paysager de cet aménagement car nous sommes au pied du rocher d'Aiguilhe". S'il assure ne rien avoir contre cet équipement, ajoutant même que "c'est bien de proposer ce type de structure pour les jeunes", il met en garde : "si ça s'intègre bien, avec de la végétalisation par exemple, c'est d'accord, mais si c'est tout en béton, ce sera non".
Nous lui avons demandé si la commune a d'autres projets pour cet espace en friche depuis des années. "On voit bien qu'il y a toujours un manque de parkings de proximité (ndlr : l'offre actuelle est effectivement saturée)", répond-il, "mais nous n'avons pas formulé de proposition particulière. Et puis avec le réchauffement climatique et l'urbanisation galopante, on peut aussi garder quelques espaces verts, arborés et ombragés, qui sont très prisés en période estivale".
Maxime Pitavy
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