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« Les yeux dans les yeux » ou comment les expressions se jouent du masque
Dans l’ensemble scolaire d’Anne-Marie-Martel au Puy, les élèves masqués se sont fait tirer le portrait. Maya Gorchon, en bac pro photo, démontre par ses clichés que les expressions humaines survivent malgré le bas du visage dissimulé quotidiennement.
L’expo que lui a commandé Marianne Rochette Mouyren, Directrice déléguée au lycée professionnel et technologique d’Anne-Marie-Martel, est intitulée « Les yeux dans les yeux ». À travers son objectif, Maya Gorchon, jeune étudiante en bac pro photo à Saint-Etienne, immortalise en ce sens les traits des visages qui passent devant elle. « On m’a appelé pour faire un reportage sur les expressions avec le masque, partage-t-elle. Pour cela, il a fallu tout d’abord que je trouve un fond neutre pour un soucis d’homogénéité. Je demande ensuite aux élèves de faire une photo avec le visage le plus détendu possible puis de choisir une expression telle que la colère, la joie ou la tristesse, par exemple. »
Et le constat apparaît clair : « Malgré le masque, on voit assurément l’expression de la personne ».
Infos pratiques :
Vous pouvez retrouver le travail de Maya Gorchon sur son site Instagram en suivant ce LIEN.
« Nous voulons prouver à nos élèves qu’ils sont beaux même avec leur masque »
Sur la base du volontariat, une soixantaine d’élèves et quelques professeurs ont ainsi défilé toute la matinée du vendredi 26 février. Marianne Rochette Mouyren, elle-même candidate à l’expérience, explique les messages livrés par cette exposition. « C’est vrai que ce masque pose problème depuis un an, confie-t-elle. On est d’autant plus sur une génération dit « selfie ». Cela nous a interrogé de savoir s’il n’y avait pas une forme de traumatisme là-dedans et comment le dépasser ».
Elle continue : « À travers cette exposition, nous voulons prouver à nos élèves qu’ils sont beaux même avec leur masque, qu’il faut qu’ils le voient et qu’ils s’en rendent compte ».
« J’ai préféré l’utilisation du noir et blanc car les traits du visage sont plus contrastés avec cette technique. Une ride, une mimique ou n’importe quelle expression qui modifie la morphologie se verront beaucoup mieux ainsi » Maya Gorchon
« C’est un inconfort temporaire que nous pouvons ôter une fois seul »
« Nous souhaitons également leur dire que, oui, le port du masque pendant des heures est gênant mais qu’il reste simplement un inconfort, insiste Marianne Rochette Mouyren. Il y a un intérêt général qui dépasse cet inconfort et que la vie, et bien c’est un peu comme ça en général. »
Un message plus profond se révèle aussi sur la pellicule des photos. « C’est un inconfort temporaire que nous pouvons ôter une fois seul, souligne la directrice. Mais il faut prendre conscience que des personne ont un handicap définitif, un handicap qu’ils compensent en développant les autres organes non déficients. Porter simplement un masque est simple. Il est aisé de vivre avec. »
Marianne Rochette Mouyren conclue alors : « Supportons collectivement cet inconfort. Et surtout, que l’on en fasse quelque chose de jolie et de convivial afin de le rendre finalement plutôt sympathique ».
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1 commentaire
tout comme au téléphone on reconnait le sourire de la personne !!!