Les vœux des parlementaires de Haute-Loire dans un climat morose

Par O.St , Mise à jour le 25/01/2022 à 14:30

Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier, députés, Olivier Cigolotti et Laurent Duplomb, sénateurs, ont présenté leur voeux communs.

Un moment privilégié comme chaque début d'année. Cette fois-ci, l'interminable crise du Covid et les perspectives de la présidentielle donnent une tonalité morose à cette cérémonie.

"Je constate une certaine fatigue, beaucoup de lassitude, de haine et même de la résignation parmi mes concitoyens." (Valentin)

C'est Isabelle Valentin (LR) qui ouvre le bal. "Je constate une certaine fatigue, beaucoup de lassitude, de haine et même de la résignation parmi mes concitoyens. C'est normal, la crise du covid est interminable et affecte beaucoup les gens, dans leur vie quotidienne, dans leur organisation et aussi dans la confiance qu'ils ont dans l'avenir. 2022 sera une année électorale difficile à gérer. Avec la hausse des prix de l'énergie, du gasoil notamment, les altiligériens sont de plus en plus inquiets. Je les comprends. (...) En 2021 je me suis beaucoup occupée de sujets liés aux affaires sociales, parmi lesquelles la loi sur la politique familiale, je suis aussi intervenue de nombreuses fois sur le Ségur et pour la loi autonomie grand-âge qui n'a malheureusement pas abouti. Je me suis aussi battue pour plus d'équité entre les territoires, la Haute-Loire, département pauvre, ne peut pas supporter seule les surcoûts des métiers en tension. (...) Enfin, je me suis aussi battue pour le recyclage des masques et la filière française..."

"J'ai une pensée pour les 53 morts français de l'opération Barkhane" (Cigolotti)

Olivier Cigolotti (Union du centre) tient aussi à "présenter particulièrement ses voeux à ceux qui ont été en première ligne depuis deux ans." Il remarque par ailleurs que le quotidien des élus est très difficile à gérer depuis cette pandémie de covid.(...)  "Je suis surtout déçu des textes et décisions pris par rapport aux territoires (décentralisation - déconcentration), aux sujets en lien avec le logement, l'artificialisation des sols... tout cela est très difficile pour les territoires ruraux.(...) En ce qui concerne les Affaires étrangères et la Défense, dont je m'occupe plus particulièrement, je ne peux que constater que les zones de conflictualité augmentent. Ukraine, Sahel, cybercriminalité, terrorisme: la diplomatie française est sur tous les fronts et déploie ses efforts sans résultats. Dans le monde actuel, les Etats-Unis, la Russie, la Chine jouent un rôle majeur mais l'Europe ne compte que pour peu de choses. On assiste aussi à une instrumentalisation des flux migratoires. J'ai aussi des doutes sur la présidence française de l'UE: ce ne sera pas le grand soir de l'Europe.(...) J'ai aussi une pensée pour les 53 morts français de l'opération Barkhane, opération qui nous coûte au bas mot 2 millions par jour et qu'il faudra entièrement reconsidérer."

"Il ne faut plus que Paris décide pour tout et n'importe quoi." (Vigier)

Jean-Pierre Vigier (LR) revient aussi sur ces années covid: " Je voudrais que 2022 soit l'année de l'espérance. Nous traversons une crise sanitaire mais aussi psychologique et mentale, mais je suis confiant: on en verra le bout. (...) 2022 est aussi une année électorale. Les planètes semblent bien s'aligner pour Valérie Pécresse. Elle a un programme précis, complet. Dans celui-ci il y a un point spécifique sur les territoires ruraux. On doit être aidé. Nous avons besoin d'une véritable décentralisation. Il ne faut plus que Paris décide pour tout et n'importe quoi. Il faut transférer compétences et moyens financiers et adapter les lois à la spécificité de nos territoires. Or actuellement on fait le contraire! (..) Je me bats pour l'attractivité de nos territoires. il faut les revitaliser (...)J'ai aussi la volonté de valoriser le lait de montagne. C'est indispensable. (...) Enfin dans nos régions, il faut désenclaver les territoires en développant les infrastructures routières et ferroviaires ainsi que la couverture numérique."

"Macron divise, insulte, déconstruit et inverse les valeurs" (Duplomb)

Enfin Laurent Duplomb (LR) dresse un bilan très noir du macronisme à 80 jours de la présidentielle: "Emmanuel Macron avait un projet de rupture, ni de droite, ni de gauche, c'était l'homme du "en même temps", il venait pour réduire les clivages. Au bout de 5 ans il n'y a que déception, instabilité, insécurité, immigration, et toujours plus de dépenses publiques. On a prolongé le système finissant de la social-démocratie. Cette présidence était celle de la communication au détriment des réalités. Il divise, insulte, déconstruit et inverse les valeurs. C'est un échec politique et pratique. On tourne en rond. Et que dire ce ce mépris jupitérien pour le peuple? Tout doit changer dans 80 jours!"

 

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