Les seuils de Brives réhabilités au profit du tourisme et du développement durable

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:46

Suite au drame des inondations de 1980, les seuils de Brives ont été réalisés. Mais depuis la crue de 2008, ils avaient subi de nombreux dégâts et ils n'avaient pas été réparés, l'Etat s'étant "désengagé", selon les élus locaux.
Finalement, une enveloppe de 500 000 euros du ministère de l'Ecologie avait permis de débloquer le dossier : de 2012 à 2014, les seuils des Minoteries et de La Chartreuse ont finalement été réparés, mais pas celui d'Audinet, bloquant de fait celui de la Chartreuse, pourtant réparé.

----Des emplois en perspective
L'entretien génère forcément des travaux à réaliser et donc des emplois. On table a priori sur deux ou trois postes mais "on ne sait pas encore aujourd'hui comment sera géré ce dossier : est-ce que ce sera une société prestataire (ndlr : en délégation de service public) ou en régie", explique Jean-Paul Bringer.-----Un patrimoine cédé de l'Etat à l'agglo, qui en assurera la gestion
Les élus de l'agglomération du Puy jugeaient depuis des années que l'Etat ne jouait pas son rôle dans ce dossier et ils ont fini par obtenir le transfert des ouvrages, de l'Etat à la collectivité. "On pense que l'Etat gérait mal ce dossier et qu'on peut valoriser cet aménagement avec l'énergie hydraulique", explique Laurent Wauquiez. "Ce transfert à l'agglo a été possible puisqu'une solution innovante a été trouvée pour financer la gestion de ces équipements", se félicite le Président de la collectivité Michel Joubert, "sans que cela ne coûte rien au contribuable".
L'Etat a accepté de déclasser du domaine public, puis de céder les emprises de l'ensemble des installations et des terrains qui s'y rattachent. L'agglo assurera la gestion des seuils et portera la maîtrise d'ouvrage de la remise en état du seuil d'Audinet.

"Il n'y a pas de petits projets dans la transition énergétique"
Ce qui a conduit l'Etat à se désengager de ce dossier, ce sont les importants frais d'entretien et de gestion des seuils, évalués à 100 000 euros par an. Des installations qui doivent toujours être en parfait état de fonctionnement et pouvoir être manoeuvrées 24h/24, 365 jours par an, pour des raisons évidentes de sécurité.
----Bon pour les oreilles, bon pour les poissons
Ces machines devraient être peu bruyantes et donc ne poser aucun problème si elles sont à proximité d'habitations. "Ce sera la fin des nuisances sonores en aval", assure Gilles Delabre, le maire de Brives. La faible vitesse de rotation devrait offrir un impact limité sur la faune piscicole.-----La solution trouvée consiste en la création d'une centrale de production d'électricité verte nouvelle génération, portée par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), spécialiste de la production d'énergie propre, qui après avoir renforcé sa collaboration avec le gouvernement du Laos, se penche sur les seuils de Brives. "Il n'y a pas de petits projets dans la transition énergétique", souligne Pierre Jouve, le directeur technique à la CNR, qui va installer une technologie (very low head) lauréate du concours national de l'innovation du Ministère de la recherche. Pour tous les curieux des éléments techniques de ce dossier, vous pouvez vous référer aux éléments de communication de la CNR.

Un grand soulagement pour les Brivoises et les Brivois ?
Gilles Delabre est le maire de Brives-Charensac depuis 2014 et il suit ce dossier de près depuis son élection. Même s'il faudra environ trois ans pour sortir la microcentrale, on suppose que l'annonce de cet aménagement constitue un énorme soulagement ? C'était l'un des principaux chantiers depuis le début de la mandature ?

Un entretien de 100 000 € par an... qui ne coûtera rien au contribuable ?
Jean-Paul Bringer est le vice-président de l'agglomération du Puy, comment expliquer que cet aménagement ait un coût de fonctionnement de 100 000 euros par an ? Malgré cette importante somme, l'entretien ne devrait rien coûter au contribuable. Vous pouvez nous expliquer pourquoi ? Alors s'il y a du bénéfice, à quoi sera-t-il consacré ?

Une formidable opportunité pour le tourisme à Brives, "capitale de la Loire Sauvage" ?
Laurent Wauquiez, peut-on espérer que cet aménagement permette à Brives-Charensac de renforcer son attractivité touristique ? La Loire est-elle un véritable atout ? Pour la pêche et les sports d'eau vive, mais aussi pour la voie verte ? Avec Brives comme pivot ?


Maxime Pitavy

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