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Les sapeurs-pompiers en grève, le mouvement soutenu en Haute-Loire
Le mouvement est soutenu par des actions symboliques en Haute-Loire. C’est l'antenne départementale du syndicat "Avenir Secours" qui le confirme. Les pompiers professionnels ont été appelés à faire grève et à manifester ce jeudi 16 mai. À Paris, un rassemblement a eu lieu à 14h. Ils demandent notamment la réduction du temps de travail et la prise en compte de nouveaux risques pour la santé.
Les pompiers professionnels sont en colère. Ils ont été un peu plus de 43 000 en France appelés à faire grève et manifester dans Paris ce jeudi. Les syndicats demandent notamment la réduction du temps de travail et la prise en compte de nouveaux risques pour la santé.
« Plusieurs agents étaient à leur poste de travail ce matin, mais ont symboliquement débrayé pendant une heure pour soutenir la cause. Certains auraient aimé se déplacer jusqu'à Paris, mais pour des raisons opérationnelles ou parce qu’ils ont été réquisitionnés, ils n'ont pas pu », assure le Lieutenant Laurent Mayer, président du syndicat « Avenir Secours » de Haute-Loire. Le taux de grévistes sur le département n'a pas été communiqué.
Cet appel à la grève a été fait par neuf organisations syndicales de pompiers. Elles espèrent interpeller sur plusieurs sujets.
Prime, Jeux Olympiques 2024, fin de carrière… dans le viseur
Dans un communiqué, les syndicats s’interrogent sur la rémunération, en insistant sur la nécessité d'une réévaluation de la prime de risque ainsi que l'octroi d'une prime spécifique pour les Jeux Olympiques de 2024, à l'image de ce qui est accordé aux policiers. En parallèle, les sapeurs-pompiers dénoncent des missions en constante évolution au fil des années, bien éloignées de leur cœur de métier initial axé sur la lutte contre les incendies.
« Nous souhaitons une revalorisation de la prime de feu, fixée aujourd'hui à 25 % contre 28 % chez les gendarmes et les policiers. »
Pour la Haute-Loire, le Lieutenant Laurent Mayer, président du syndicat « Avenir Secours » défend plusieurs points : « Il y a, entre autres, des travaux à mener pour la refonte du financement des services d'incendie et de secours qui nécessitent une mise à jour. Il est également nécessaire de revaloriser la prime de feu, actuellement fixée à 25 %, pour la porter à 28 %, alignée sur celle des gendarmes et des policiers. De plus, nous souhaitons une refonte complète de la filière de la fonction publique territoriale, de la carrière du sapeur-pompier jusqu'au grade de contrôleur général, afin de la rendre plus attractive et efficace. »
« Nous demandons également une révision des mesures de fin de carrière. Tout au long de leur carrière, les pompiers prennent des risques et peuvent contracter des maladies graves ou subir des blessures lors d'interventions dangereuses. Nous souhaitons disposer de davantage d'options pour réaffecter ces agents dans nos services lorsqu'ils ne peuvent plus être déployés sur le terrain. On est un peu limité sur ce point-là. »
De fortes attentes concernant la qualité de vie au travail
Il y a également une forte attente concernant la qualité de vie au travail. La toxicité des fumées, les missions de nuit, le stress sont des facteurs omniprésents dans la profession, mais le lieutenant demande que ces éléments « soient mieux pris en compte » :
« Ça passe notamment par des études approfondies sur les risques encourus par les agents au quotidien, afin de mieux les prendre en considération. Je pense notamment à la toxicité de la fumée lors des interventions incendie. Est-ce que cela entraîne des cancers, des maladies chroniques… ? Ce sont des questions encore floues pour de nombreux pompiers. L'objectif est ensuite de déterminer s'il est nécessaire de prendre des mesures préventives liées à la profession, telles que des équipements supplémentaires ou des formations. »
« Certaines mesures ont déjà été mises en place, comme l'utilisation de cagoules pour protéger contre les particules fines, mais elles ne sont pas suffisantes par rapport aux préjudices potentiels que la toxicité des fumées peut causer aux sapeurs-pompiers. »
JO 2024 : le manque d’accompagnement pointé du doigt
Les organisations syndicales soulignent également le manque d'accompagnement de la part de l'État en prévision des Jeux olympiques et paralympiques cet été. Elles réclament « des mesures sociales solides pour soutenir l'engagement des agents des centres d'incendie et de secours dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques 2024 ».
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