Les Syriens en fête, au cœur du Puy-en-Velay
Les retraités, remontés contre les annonces de Michel Barnier
Ce mercredi 9 octobre, une intersyndicale représentant tous les gens qui ont travaillé pendant plus de 40 ans de leur vie, s’est présentée devant le siège de l’ARS, au Puy-en-Velay. Loin d’avoir du barnier scotché sur leur bouche, ils ont tapé fort sur les annonces du Premier ministre.
Face à la Maison de l’Autonomie, adresse du siège de l’Agence Régionale de Santé, les drapeaux des syndicats ont flotté dès 10 h 30, mercredi 9 octobre. Sous la couleur rouge des oriflammes, les représentants des entités ont donné de la voix, toutes teintées de colère envers les directives de Michel Barnier, Premier ministre de la France.
« Les retraités ont perdu l’équivalent de plus de trois mois de pension ! »
« Nos neuf organisations ont pris connaissance de la décision du gouvernement de ne pas revaloriser au 1ᵉʳ janvier les retraites de bases, comme le code de la Sécurité sociale l’y oblige », explique Sabine Bouquet, secrétaire de l'Union départementale des retraités CGT.
Selon elle et les militants à ses côtés, aucune revalorisation des pensions n’a été effectuée depuis 18 mois. « Depuis janvier 2017, les pensions n’ont augmenté que de 13,6 % pour une inflation de 19,5 %, précise-t-elle. Les retraités ont perdu l’équivalent de plus de trois mois de pension ! »
Les autres mesures qui inquiètent fortement les syndicats des retraités sont, entre autres, la remise en cause de la prise en charge des ALD (Affection Longue Durée comme le diabète, par exemple), ainsi que l’augmentation des franchises et des complémentaires santé.
La menace de bloquer le pays
Guy Thonnat, du syndicat Force Ouvrière, souligne que « pour une petite retraite, c’est 90 euros qui vont être ponctionnés, 150 euros en moyenne pour l’ensemble ! »
Il ajoute également : « La Loi Macron qui porte à 64 ans la durée des cotisations est toujours aussi injuste et inacceptable. Ce que veulent les millions qui ont manifesté en 2023, c’est l’abrogation de cette loi ! »
Avant de marteler : « Il faut ouvrir partout la discussion sur comment faire pour mener une action efficace, c’est à dire de bloquer le pays. C’est ainsi que nous obtiendrons le retrait de cette loi scélérate ! »
« La part des 500 plus grosses fortunes est passée de 28 % du PIB en 2018 à 42 % en 2023 »
En conclusion, Sabine Bouquet met la lumière sur l’incohérence de traitement concernant les plus riches. « Le gouvernement se refuse toujours à revenir sur les exonérations de cotisations sociales patronales qui coûtent chaque année plus de 70 milliards aux budgets publics ».
Elle termine avec ce constat : « La part des 500 plus grosses fortunes est passée de 28 % du PIB en 2018 à 42 % en 2023. Ces exonérations grèvent le budget de la Sécu et profitent pour l’essentiel aux actionnaires ».
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3 commentaires
Je ne suis pas Polytechnicien ni Énarque, mais limitons les pensions de retraite à 5000euros mensuels maximum ! Et aucune pension au dessous de 1500e pour les personnes ayant travaillé.
Le niveau de vie des retraités en France est largement supérieur à celui des gens qui travaillent, c'est un fait. Il y a certes des retraités plus pauvres que d'autres mais la tendance générale chez les seniors et la richesse qui leur permet voyages et loisirs que la jeunesse s'interdit. Personnellement, je suis absolument choqué de voir un smicard ou un travailleur de classe moyenne payer 50€ un billet de train ou de théâtre alors que son voisin l'a eu pour moitié prix simplement parce qu'il est "senior" ... En quoi être "âgé" suffit à avoir des tarifs réduits ? C'est hyper discriminatoire mais personne ne va dénoncer car les + de 60 ans sont les plus nombreux et ont un poids électoral énorme.
Vouloir à la fois abaisser l'âge de la retraite, ce qui reviendrait à augmenter le nombre de retraités, qui, soit dit en passant augmente naturellement du fait de l'augmentation continue de l'espérance de vie, et à la fois augmenter le niveau des retraites, ça me parait compliqué et complètement irresponsable alors que la branche retraite est la cause principale de l'endettement de la France. Par contre répartir de façon plus équitable les sommes allouées aux retraités en remontant sensiblement les petites retraites me paraît bien plus juste et plus pertinent.