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Les pistes de Brioude pour redynamiser son centre-ville

jeu 01/12/2016 - 19:14 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:44

Pour redynamiser le centre-ville de Brioude et faciliter l'installation de porteurs de projets, la Communauté de communes du Brivadois (CCB), par l'intermédiaire de l'Office de commerce, a lancé son premier commerce tremplin. Inoccupé depuis quatre ans, le 26 de la rue Jules-Maigne abrite aujourd'hui une boutique-atelier à l'essai.
« Il y a des locaux commerciaux vacants à Brioude et ce n’est pas bon pour l’attractivité du centre-ville » (comme au Puy-en-Velay qui compte plus de 15% de commerces inoccupés). Dixit Jean-Jacques Faucher, maire de la cité Saint-Julien et président de la Communauté de communes du Brivadois (CCB). Laquelle a donc engagé une réflexion pour remédier à cette situation néfaste à l’image de sa ville centre. De cette réflexion est née l’idée de créer un commerce à l’essai, baptisé « commerce tremplin ». Il a ouvert ses portes le jeudi 17 novembre dernier, au 26 de la rue Jules-Maigne.

« La collectivité s'engage »
« Le principe, c’est que la collectivité s’engage en louant un local », a expliqué Jean-Jacques Faucher, jeudi 24 novembre, lors d’une visite de la boutique. « Le bras armé d’exécution, c’est l’Office de commerce, qui fonctionne grâce aux subsides de la CCB ». Et qui verse donc au propriétaire un loyer de 580 € avant de sous-louer le local, pour un montant de 350 €, aux commerçants qui l'occupent. Ou plutôt aux artisans d'art, dans ce cas précis, car le 26 de la rue Jules-Maigne, après une léthargie de quatre ans et quelques travaux, abrite aujourd'hui Arcanor, une boutique-atelier où Eva Morana et Marion Andrieu proposent leurs bijoux de créatrices.
----Anecdote. « Je suis né dans cette maison, au 2e étage », a confié Jean-Jacques Faucher. « Ma maman et sa sœur étaient commerçantes ici. J’y ai fait mes premiers pas. A 10-12 ans, je donnais un coup de main, j’ai vendu des cravates. Je connais les marches qui craquent parce qu’il fallait que j’évite de faire du bruit quand je rentrais la nuit. J’ai vécu ici jusqu’à mon mariage. J’ai donc une raison personnelle d’être satisfait de l’ouverture de ce commerce tremplin ici ».-----Toutes deux titulaires d'un diplôme des métiers d'art, les jeunes femmes façonnent bagues, pendentifs et bracelets en argent parfois ornés de pierres semi-précieuses, tout en réalisant des réparations, des transformations, ou des créations sur commande, en argent ou en or. Et une semaine seulement après l'ouverture, elles semblaient déjà bien occupées. « Nous avons beaucoup de commandes pour Noël », ont-elles confié, elles qui occupaient jusqu'alors, à Paulhaguet, « une toute petite boutique justement un peu trop petite ».

« Nous sommes dans l'expérimentation »
Au terme de six mois d'essai, Eva et Marion pourront, si elles le souhaitent, renouveler leur bail aux mêmes conditions, pour six mois supplémentaires. Ensuite, il leur faudra trouver un nouveau toit. « Le principe du commerce tremplin est de permettre aux porteurs de projets de vérifier la solidité de leur entreprise », a souligné Jean-Luc Vachelard, président de la commission commerce de la CCB. « Eva et Marion pérenniseront leur projet sur un autre espace mais celui-ci leur aura permis de commencer à se faire une clientèle sur le Brivadois ». Sans doute permettra-t-il ensuite à d'autres entrepreneurs de se lancer. « Avec ce commerce comme tremplin nous sommes dans l'expérimentation », a conclu Jean-Luc Vachelard. « La commission commerce de la CCB va poursuivre son travail et peut-être que d'autres idées verront le jour ». Des idées concrètes qui s'intègreront, comme celle du commerce tremplin, dans la stratégie territoriale globale de la CCB pour développer les actions commerciales.

I.A.

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