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Yssingeaux

Les maires de Haute-Loire en congrès avec l'AMF 43

sam 27/10/2018 - 18:17 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

Ce samedi 27 octobre, l' AMF 43 (Association des Maires de France) a tenu son assemblée générale dans la salle du théâtre d'Yssingeaux. "Communes et Intercommunalités, où en sommes-nous ?" était le thème de ce congrès. De nombreux élus ont répondu présents.

Des problèmes de téléphonie récurrents
L'association forme et offre son assistance aux maires par exemple dans la mise en oeuvre de la carte scolaire, dans les difficultés engendrées par la baisse des dotations et celles liées à la désertification de certaines communes. Son objectif est de garantir la décentralisation et la liberté des collectivités locales. Ce samedi matin, ce sont des problèmes de téléphonie qui ont été soulevés dans l'asssemblée. "Souvent, nos demandes ne sont pas considérées par l'opérateur en question", a témoigné Jean Proriol, le président de l'association, avant de poursuivre, "où en est la fibre optique ? Pourquoi est-ce aussi long à installer ?"

Des démissions en série
Au programme des débats étaient également soulignés les démissions de plus en plus fréquentes des maires, "on compte 2 000 maires démissionnaires", s'est insurgée Cécile Gallien, mairesse de Vorey mais également vice-présidente des maires de France. "Pourquoi les maires lâchent-ils la barre ? Comment améliorer leurs conditions d'exercice ?", a t-elle questionné. Tous ont reconnu la lourde tâche leur incombant.

Des trésoreries qui ferment
Dans l'assemblée, un élu du Haut-Lignon a lancé : "chez nous, c'est la fermeture de la trésorerie qui pose problème. Comment fait-on pour maintenir les services de l'Etat dans nos communes ?", a t-il interrogé. "Je n'ai pas de réponse. Il faut s'adresser au ministre. Je sais juste que trois trésoreries en Haute-Loire ne ferment pas", a assuré Cécile Gallien. La mairesse de Tence, Brigitte Renaud, directement concernée par cette fermeture, a témoigné, elle : "on nous a dit qu'il y avait un moratoire actuellement qui vise à réimplanter des services publics au niveau national." Christophe Laval, directeur adjoint de la DDFIP43 (direction départementale des finances publiques), a précisé quant à lui : "bon nombre de citoyens ne viennent plus vers ces sites devenus non attractifs. De fait, nous essayons de nous caler sur des outils numériques".

La lourde tâche des maires
Plus tard dans la matinée, c'est Maître Petit, avocat en droit public à Lyon, qui a évoqué le transfert de certaines compétences qui posent problème dans les intercommunalités. "On assiste à des subvertuges. La loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), qui devait simplifier les systèmes, n'est-elle pas finalement la loi Leurre ?" a t-il ironisé,  déclenchant des rires dans l'auditoire. Il a passé en revue les nombreux devoirs des élus, "le maire est responsable de tout, des éboulements, des inondations, des incendies, des rixes. Vous êtes au premier chef de la sécurité des personnes", a t-il énuméré en s'adressant à eux.

Une gestion de plus en plus complexe
Pour Isabelle Valentin, députée de la 1ère circonscription, "la gestion communale et la question du mandat des maires devient de plus en plus complexe", a t-elle reconnu. "Aujourd'hui, clairement, on se demande comment va être compensée la suppression de la taxe d'habitation", a t-elle interrogé. Un sujet qui a fait délier les langues dans la salle du théâtre suite à la polémique récente du hashtag Balancetonmaire sur les réseaux sociaux.
M-A.B.

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