Les bodybuildeurs de l’Emblavez improvisent et s’illustrent en Coupe de France

mer 02/12/2020 - 13:50 , Mise à jour le 02/12/2020 à 13:50

Trois membres du Gym Club Emblavez avaient prévu de concourir à une épreuve prestigieuse du bodybuilding le 31 octobre à Issoire. Sentant venir le confinement, ils se sont rabattus sur la Coupe de France une semaine plus tôt, avec succès.

Le 24 octobre 2020 a eu lieu la coupe de France IFBB (bodybuilding ou culturisme). Cette compétition représente le travail d’une année de préparation. Cette année de préparation a été compliquée à cause de la fermeture des salles de sport. Mais il en faut bien plus pour démotiver les troupes de Tanguy Cabanis, entraîneur du Gym Club Emblavez. « Pendant la fermeture des salles, le mot d’ordre était de continuer à s’entraîner avec tout ce que nous avions chacun de notre côté et de tenir le plan diététique », explique-t-il. Des appels téléphoniques et visio réguliers ont été nécessaires pour réaliser ce défi fou de « potentiellement » concourir à cette compétition.

La compétition ciblée était le prestigieux Grand Prix des Volcans le 31 octobre 2020 qui a lieu à Issoire chaque année et qui rassemble des compétiteurs d’autres pays. « Au final, lorsque nous avons constaté que l’étau se resserrait de plus en plus au niveau réglementation Covid, nous avons décidé de faire la coupe de France qui avait lieu une semaine plus tôt. », raconte le coach. La décision fut bonne car la coupe de France, elle, a effectivement eu lieu contrairement aux Grands Prix des Volcans. « Cela a été un exploit mental de continuer une diététique et un entraînement militaires avec les moyens du bord sans savoir si l’échéance serait bien maintenue, s’exclame-t-il, mais quand on veut on peut ! »

À peine un mois après une opération

Lilian Puchard a terminé deuxième de sa catégorie en « Bodybuilding junior » et deuxième en « Men’s classic » avec une sèche d’une qualité impressionnante (c’était le plus sec*1 des deux catégories) et une grande classe dans son posing*2. « Une vraie sculpture humaine alors qu’un mois auparavant il sortait d’une opération qui aurait pu stopper l’aventure… Bravo à lui pour ce formidable exploit », s’extasie son entraîneur.

Johan Barthelemy a également pu se présenter dans deux catégories : « bodybuilding moins de 80kg » (4ème) et « Classic physique » (3ème). Ces deux catégories réclament plus de masse musculaire. « Son physique est différent de celui de Lilian : Johan est plus musculeux et moins sec, d’où cette différence de catégorie, explique le coach. Johan a réussi, après deux ans d’absence sur la scène, à présenter un physique encore plus musclé et plus sec. Bravo également à lui pour ce formidable exploit. » A noter qu’en bodybuilding moins de 80kg, où il finit 4ème, le 1er de sa catégorie a fini champion du monde à Santa Susanna quelques semaines plus tard.

Rebecca Quintin n’a pas pu faire la compétition bikini lors de la coupe de France pour avoir une concentration maximale sur le Grand Prix des Volcans. « Son physique était très abouti avec des lignes très élégantes et répondant en tout point à la catégorie », la félicite l’entraîneur.

En une semaine, les physiques bougent au jour le jour

« L’année a été très compliquée pour eux et pour moi car il fallait se réinventer en termes de coaching, raconte Tanguy Cabanis. Mais l’adaptation est quelque chose qu’un coach doit savoir faire. Nous avons dû, tous les quatre, nous préparer pendant toute une année en ayant malheureusement en tête l’idée noire que la compétition pouvait être annulée et cela le jour même… ce fut le cas pour le Grand Prix des Volcans. Je suis fier d’eux mais je reste sur ma faim car au niveau de la planification tout était fait pour qu’ils soient ultra compétitifs le 31 octobre et non pas le 24. En une semaine, si proche des compétitions, les physiques bougent au jour le jour. Je sais qu’ils auraient tous les trois brillé au Grand Prix des Volcans. Mais inutile de rester sur quelque chose qui n’a pas eu lieu. »
Tanguy Cabanis a pris les devants en réservant un shooting photo dans le week-end du 31 pour que ses poulains puissent immortaliser l’aboutissement de leur travail. Le photographe Sébastien Gigé leur a ainsi permis de poser en respectant les règles gouvernementales (photos ci-dessus). 

*1 Sec : le moins gras possible
*2 posing : mise en place scénique mettant en avant le corps du culturiste sur une chorégraphie élaborée par ses soins sous fond musical de son choix

 

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