Théophile Cloez souhaite être le candidat du "Vivant"

Par Laetitia Dubois , Mise à jour le 23/11/2021 à 06:22

Les 12 et 19 juin 2022, le retour aux urnes se fera pour les législatives 2022, deux mois après la présidentielle. Les candidats de Haute-Loire commencent à faire poindre leurs idées. Théophile Cloez est l'un deux. Nouveau en politique, il compte bien se faire entendre dans le paysage local. Entretien.

Après l'élection présidentielle d'avril 2022, les députés renouvèleront leur chambre à la mi-juin. Dans la seconde circonscription de Haute-Loire (Le Puy-en-Velay / Brioude), la liste des candidats s'allonge. Parmi eux, un nouveau venu : Théophile Cloez, 32 ans et résidant à Blesle, qui prône "l'importance du partage, la mise en avant de la réciprocité et le respect du vivant dans toutes ses formes".

Portrait d'un homme engagé

Théophile Cloez a 32 ans, il est marié et père de trois enfants de 6, 4 et 2 ans. Sa famille s'est installée à Paulhac lorsqu'il avait deux ans : "Je suis toujours resté dans cette région que j'affectionne particulièrement". Il fait des études afin de travailler dans le milieu de l'éducation populaire : "J'ai d'abord été professeur de musique, puis directeur d'une structure pour adolescents pour aboutir à Blesle afin de coordonner le Festival des Apéros Musique".

"Nous sommes dans un mouvement du zéro déchet et habitons une maison autonome"

D'ailleurs, il a décidé de vivre à Blesle : "Nous vivons en Tiny-house, ce qui nous permet d'être en accord avec la faune et la flore et ainsi avoir un impact bien moins important en terme de pollution. Nous sommes dans un mouvement du zéro déchet et habitons une maison autonome."

Un candidat idéaliste en cours de création d'un nouveau mouvement

L'engagement de Théophile Cloez s'est renforcé à l'arrivée de son premier enfant : " C'est à ce moment-là que je me suis senti dans la responsabilité de ne pas laisser mes enfants vivre dans cette société telle qu'elle est conçue aujourd'hui". Mais c'est il y a deux ans qu'il décide de s'engager dans la course à la députation : "J'ai priorisé les législatives car je trouve mieux d'agir pour un effet local et en même temps national". Ce que souhaitent le jeune candidat et ses comparses c'est de créer de la politique avec les habitants : "Nous souhaiterions faire en sorte que les gens puissent mieux comprendre en leur expliquant comment fonctionne réellement et concrètement notre démocratie, que ce soit à l'Assemblée nationale ou au Sénat ou dans tout autre organe d'État, afin d'élargir nos points de vue et de créer notre propre politique".

"J'ai regardé tous les partis qui existent, il y a évidemment de bonnes idées dans certains, mais il y a toujours quelque chose qui ne me correspond pas"

Théophile Cloez n'est le candidat d'aucun parti traditionnel : "J'ai regardé tous les partis qui existent, il y a évidemment de bonnes idées dans certains, mais il y a toujours quelque chose qui ne me correspond pas". Théophile Cloez souhaite convaincre une grande partie des personnes qui ne voient plus l'intérêt de voter : "les déçus, les indécis". Le groupe de sympathisants et lui-même sont en cours de faire émerger un nouveau mouvement : "Nous informerons en temps voulu quand la décision du nom sera prise. Je souhaite que tout le monde fasse partie de ce mouvement, je n'en serai que le porte-parole, c'est d'ailleurs le rôle du député". Pour le moment, Théophile Cloez a réussi à s'entourer de toutes les personnes nécessaires pour son inscription en tant que candidat et souhaite exposer ses idées.

Une candidature à forte valeur écologique

"Les valeurs apportées dans cette candidature sont en lien avec l'importance du partage dans notre milieu rural, la mise en avant de la réciprocité et le respect du vivant sous toutes ses formes : ces trois grandes lignes seront le fil d'Ariane de cette élection. L'humain se place toujours plus haut que le vivant, mais on peut très bien mélanger la technologie avec le vivant. On peut être en résilience totale et avancer dans le progrès".

le troc comme monnaie d'échanges

Théophile Cloez expérimente l'échange dans une école alternative d'art à Blesle qu'il a ouverte avec sa compagne. Cette école compte aujourd'hui 24 élèves et l'échange direct est de mise : "Ce n'est pas exactement du troc, car les échanges ne sont pas toujours équivalents. On échange des cours de musique par des légumes, par exemple"

"Nous aimerions amener la population à plus de partage et de solidarité"

"On va arriver à la période de Noël et de nombreuses actions vont être menées en faveur de la solidarité, nous aimerions que cet élan perdure tout au long de l'année et amener la population à plus de partage et de solidarité pour arriver à la réciprocité". Théophile Cloez a participé, aux côtés de sa compagne, au "calendrier de l'avent inversé", opération qui consiste à déposer des colis qui peuvent être ce que chacun souhaite dans des lieux de collecte et qui seront offerts à ceux qui en ont besoin : "La solidarité est une valeur fondamentale dans notre société. De ce fait, ce projet mène à devenir encore plus solidaire. Il favorise l’échange, le partage et une certaine dynamique oubliée depuis maintenant bien longtemps".

un engagement

A l'instar du député de France insoumise, François Ruffin, Théophile Cloez promet que si il est élu, il reversera les deux tiers de sa rémunération de député, en fonction de ses besoins, à des associations.

Une campagne sans dépenses

"Par moralité, nous souhaitons que cette campagne revienne à un coût de zéro euro, car les dépenses communicatives des campagnes, ainsi que les autres dépenses sont inutiles et trop coûteuses. Les actions entreprises se feront par le partage et les rencontres afin de mieux profiter des différentes suggestions, idées et points de vue des uns et des autres". Théophile Cloez a déjà organisé des pique-niques partagés et compte passer de commune en commune proposer des conférences/rencontres : "Nous espérons interpeller la population, choquer positivement et démontrer qu'il est possible de faire de la politique autrement".

 

  • Les candidats de la première circonscription

Electre Dracos (Lutte Ouvrière). Suppléant : Pierre Michallet.
Suzanne Fourets (Rassemblement national). Suppléant : Bruno Roule.
Cécile Gallien (Ensemble). Suppléant : Pierre Étéocle.
Celline Gacon (Nupes). Suppléant : Yannis Massard.
Virginie Léger-Portal (Parti animaliste). Suppléant : Carole Largier.
Emmanuelle Poumeau de Lafforest (Reconquête). Suppléant : Hugues Caro.
Dominique Samard (Écologie du centre). Suppléant : Allison Wozniak.
Isabelle Valentin (Les Républicains). Suppléant : Laurent Wauquiez.

  • Les candidats de la deuxième circonscription

Christian Allègre (Ensemble). Suppléant : Jean-Louis Do Carmo.
Corine Barbier. Suppléant : Sophie Dumas.
Antoine Brebion (Lutte Ouvrière). Suppléant : Georges Fridlender.
Jean-Philippe Clement (Écologie du centre). Suppléant : Estelle Chevillon.
Théophile Cloez (Convivialisme social). Suppléant : Jeremy Picard.
Philippe Cochet (Urgence écologie). Suppléant : Gisèle Naudier.
Clémence D’Aubignan (Reconquête). Suppléant : Nathan Achard.
Clément Lafont. Suppléant : Chloé Monot.
Thierry Perez (Rassemblement national). Suppléant : Catherine Arribage-Cassou.
Azelma Sigaux (Nupes). Suppléant : Jullian Carrié.
Jean-Pierre Vigier (Les Républicains). Suppléant : Corinne Bringer.

Vous aimerez aussi