Naussac, en voile de mariée
L'école de Polignac en pleine tourmente
Jamais une carte scolaire n'aura suscité autant de crispations et d'actions revendicatives dans le département. Cette fois, zoom sur l'école publique de Polignac où les parents, les enseignants et les enfants se dressent d'un bloc contre la perte annoncée d'un demi-poste pour la rentrée 2024.
Lundi 5 février à 18h30, les élus municipaux, Jean-Paul Vigouroux (maire, vice-président du Département en charge de l’enfance et de la jeunesse), Raymonde Vidil (Chargée des affaires sociales et de l’éducation), la directrice des services techniques, Sabrina Cornu, ainsi qu’une délégation de parents d’élèves ont été reçus par l’inspecteur d’éducation nationale afin de faire le point sur la situation.
« 32 élèves de petite section à Polignac : pourquoi fermer cette classe ? ». « Les moins de 3 ans ne comptent pas et pourtant ils sont là ! Et ils sont 15 !!! ». « Poste supprimé = Enfants sacrifiés »...Telles sont quelques-unes des pancartes brandies devant l’inspection académique pour l'occasion. Une soixantaine de parents, enfants, enseignants et personnels communaux étaient présents pour témoigner de leur soutien à la délégation.
« Aux yeux de l’inspection académique, les enfants ne sont que 16, puisque les moins de 3 ans ne sont pas comptabilisés. »
« La fermeture d’un demi-poste pourrait déséquilibrer toute l’organisation de l’école, craignent les personnes mobilisées. Aujourd’hui, les élèves sont répartis dans deux bâtiments. L’un pensé pour les maternelles, l’autre pour les enfants de l’élémentaire ».
Ils poursuivent : « Le demi-poste correspond aujourd’hui à celui de la classe de Petite section et Très petite section. Actuellement, elle compte 32 élèves. Mais aux yeux de l’inspection académique, les enfants ne sont que 16, puisque les moins de 3 ans ne sont pas comptabilisés. Mais les 16 autres élèves sont bien là ».
Des répercussions désastreuses
D'après les participants, si le demi-poste devait disparaitre, des conséquences néfastes surviendraient. Les moins de 3 ans seraient accueillis par des ATSEM, sans véritable projet éducatif. Le risque serait, toujours selon eux, la fuite des futurs élèves vers le privé.
Aussi, il y aurait un phénomène d'une nouvelle répartition des élèves dans les classes des élèves plus âgés donc plus de double niveaux (donc de moins bonnes conditions d’apprentissage), des mouvements d’élèves qui devront traverser la route pour passer d’un bâtiment à un autre…
« Ce demi-poste si précieux pour l’apprentissage de nos enfants. »
Cyril Thomas, inspecteur de l’éducation nationale de secteur, a reçu et écouté les inquiétudes partagées. « Sans pour autant pouvoir nous rassurer », nuancent les parents d'élèves.
Si Cyril Thomas a souligné le travail et le dynamisme de l’équipe enseignante, il a aussi insisté sur le besoin de repenser le système éducatif au niveau de la Haute-Loire, avec des RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) par exemple. « Nous attendons donc l’établissement de la carte scolaire vendredi pour voir ce qu’il advient de ce demi-poste si précieux pour l’apprentissage de nos enfants ».
Les parents d’élèves ont lancé une pétition qui a recueilli plus de 300 signatures en une dizaine de jours. Les élus municipaux ont également sollicité et obtenu le soutien du député Jean-Pierre Vigier.
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1 commentaire
La seule chose à faire est de retrouver la richesse en France !!!! Il faut réindustrialiser notre économie ( PIB ) en URGENCE pour retrouver un trésor public bien fourni Cela permettra de payer les fonctionnaires en nombre suffisant : santé , éducation , justice , armée