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Aiguilhe

''Le vol, je vais arrêter, mais la toxicomanie, je ne suis pas obligé''

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

« Oui, la drogue a plombé ma vie. » Le pauvre homme de 42 ans reconnaît sans problème sa toxicomanie. Ce jeudi 4 août, il est revenu devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay pour répondre de tentatives de vol le 20 juin 2016 à Aiguilhe.
« Ça me sert à bricoler et à voler »
Les traits marqués malgré son âge, l’homme est venu à la barre. Il est un de ces habitués du tribunal avec 30 mentions à son casier judiciaire presque à chaque fois pour des vols ou des violences liées à son addiction. Le 20 juin, en passant à proximité de la résidence « Les Deux rocs », il tente d’entrer dans un laboratoire. Sans succès, il se rabat sur un cabinet médical voisin. La Police est avertie par des témoins. À l’arrivée des forces de l’ordre, l’homme est assis à la place du médecin avec des ordonnances vierges. Sur lui, il a des outils. « Ça me sert à bricoler et à voler », indique-t-il à la barre. Un couteau a également été trouvé. « Je me suis fait agresser il y a trois ans, ils m’ont cassé toutes les dents. Je ne veux pas que ça recommence », justifie-t-il.
Arrêter le vol, continuer la toxicomanie
Habillé d’une veste imperméable malgré la chaleur écrasante de la salle d’audience, il avoue : « Je n’ai pas envie de sortie de ça ». « On est mal barré », commente tristement le président André-Frédérique Delay. Le toxicomane, de bonne foi dans son malheur, tente de rassurer : « Le vol, je vais arrêter, mais la toxicomanie, je ne suis pas obligé ». Des obligations de soins en addictologie et en psychiatrie ont été prononcées. « Le suivi psychiatrique, c’est une bonne idée », approuve l’intéressé. À cela s’ajoute 12 mois de prison dont six avec sursis et une mise à l’épreuve d’un an, une interdiction de détention d’armes pendant trois ans et la confiscation des scellés.

Emma Jouve

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