Le Puy : un élu et sa compagne interpellés pour proxénétisme hôtelier

, Mise à jour le 09/12/2020 à 10:39

L'enquête a démontré que le couple facilitait l'exercice de la prostitution et en tirait profit au sein de onze logements du centre-ville du Puy-en-Velay.

Une enquête judiciaire a été diligentée cet été, suite aux soupçons relatifs à une activité soutenue de prostitués dans un gîte situé au 15 rue de la Gazelle et deux appartements situés au 18 avenue Foch sur la commune du Puy en Velay, pour un ensemble de 11 logements.

Élu départemental, municipal et président des pompiers

L'enquête a été confiée par le parquet du Puy-en-Velay en co-saisine au SRPJ (service régional de police judiciaire) de Clermont-Ferrand, au GIR (groupe interministériel de recherches) d'Auvergne et à la police nationale de la Haute-Loire.
Les surveillances effectuées ont confirmé la présence habituelle des prostitués, aux deux adresses mais aussi le rôle de la propriétaire des immeubles et de son compagnon pour faciliter l'exercice de cette prostitution habituelle et en tirer profit. Le parquet du Puy-en-Velay communique leurs noms. Il s'agit de Mme Roux et de Marc Bolea, conseiller départemental du canton du Puy-en-Velay 1 délégué aux sports et à la sécurité, président du Conseil d'Administration du Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS 43) et conseiller municipal de Vals près Le Puy passé dans l'opposition aux dernières élections pour un 4e mandat municipal, précédemment adjoint valladier aux travaux. Depuis 2017 et la campagne présidentielle, il avait démissionné de l'UDI.

Le couple risque 10 ans de prison et 750 000 € d'amende

A l'issue des investigations relatives à ces faits de « proxénétisme hôtelier », les deux mis en cause ont été interpellés ce mardi 8 décembre 2020.
12 prostituées qui occupaient neuf des logements loués ont été entendues.
Les faits sont prévus et réprimés par les articles 225-10, 225-11, 225-20 à 225-25 du code pénal. Ils relèvent des dispositions relatives à la criminalité organisée, avec une durée maximale de garde à vue de 96 heures.
Le parquet précise que des peines de 10 ans d'emprisonnement, 750 000 € d'amende, ainsi que la confiscation des biens sont encourues.

Nicolas Defay et Annabel Walker

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