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Langeadois : on a identifié les substances indésirables dans l'eau

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:37

Depuis ce vendredi 6 novembre 2015, un arrêté préfectoral interdit la consommation humaine de l'eau du robinet sur le réseau d'eau potable Chantuzier, dans huit communes du Langeadois : Vissac-Auteyrac dans sa totalité, ainsi que des lieux-dits à Langeac, Siauges Sainte-Marie, Saint-Arcons d'Allier, Mazeyrat d'Allier, Chanteuges, Pébrac, Chazelles. En tout, un millier de foyers sont concernés.
Les premiers résultats des analyses effectuées par l'ARS (agence régionale de santé) ont été dévoilés ce mardi après-midi et ils révèlent effectivement "la présence de substances indésirables dans l'eau", explique Sophie Avy, ingénieure d'études sanitaires et reponsable du service santé et environnement à l'ARS de la délégation de Haute-Loire.

Le principe de précaution prévaut
Ces substances ont été retrouvées en très faible quantité, on parle même de "traces". Ce sont bien des hydrocarbures, comme nous l'avions évoqué ce lundi déjà, qui engendrent une odeur et une irisation à la surface de l'eau, cette dernière étant palpable surtout au captage mais presque invisible au robinet.
"Bien que ce soit en faible quantité, la présence d'hydrocarbures nous contraint à maintenir l'arrêté sur l'usage de l'eau", précise Sophie Avy. Même si ces très faibles quantités ne présentent pas de risque pour la santé, c'est un "principe de précaution car il pourrait y avoir des substances que nous ne sommes pas en mesure de reconnaître ou de découvrir. Et on ne sait pas comment ça va évoluer". Face à tant d'incertitude, le principe de précaution prévaut.

Dans le meilleur des cas, l'arrêté levé en début de semaine prochaine
Reste à savoir maintenant quand sera levé l'arrêté préfectoral. "Lorsque les analyses démontreront que tout est redevenu normal", nous répond l'ingénieure d'études sanitaires et reponsable du service santé et environnement à l'ARS de la délégation de Haute-Loire, c'est à dire dans le meilleur des cas en début de semaine prochaine.
Le syndicat travaille ce mardi sur un traitement pour rendre l'eau de nouveau potable, mais les nouvelles analyses ne seront effectuées qu'en fin de semaine... et les résultats ne pourront donc pas être connus avant le début de semaine prochaine. S'ils sont excellents, l'arrêté sera levé.

Pas de risque de propagation et une enquête pour déterminer l'origine de cette pollution
Depuis vendredi midi, avant même la signature de l'arrêté préfectoral, des bouteilles d'eau ont été distribuées dans les mairies, les bars et les multiples ruraux. Deux ou trois points d'eau sur des sources différentes ont également été rendu gratuits, les gens pouvant y remplir leurs jerrycans. Plus de 2 500 bouteilles ont été distribuées et un nouvel arrivage était attendu ce mardi, notamment pour couvrir la journée de mercredi, fériée.
Quant à une possible propagation de ces substances indésirables, c'est une hypothèse qui est exclue par l'ARS aujourd'hui : "il n'y a aucun risque de propagation", tranche Sophie Avy. "Il y a une enquête du syndicat pour déterminer l'origine de cette pollution, a priori environnementale et accidentelle", conclut-elle.

Maxime Pitavy

> Voir l'arrêté préfectoral

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