La Hte-Loire, un vivier national de chevaux de trait

lun 28/09/2020 - 19:00 , Mise à jour le 27/11/2020 à 09:08

Après cinq concours locaux passés dans les communes des Estables, de Cayres, d’Yssingeaux, de Craponne-sur-Arzon et de Saugues, 64 montures ont été retenues pour participer au concours départemental des chevaux de trait, organisé par la Société Française des Equidés de travail dimanche 27 septembre en terre monastéroise.

Vingt-cinq éleveurs ont présenté leurs animaux pour tenter de rafler la pole position de cette compétition dont la genèse semble se perdre dans les mémoires des passionnés. « Je ne sais plus depuis quand existe ce genre de concours, partage Jacques Issartel, président du Syndicat des Éleveurs de Chevaux Lourds de Haute-Loire (SDEC). J’avais 5 ans quand j’en ai vu un pour la première fois et j’en ai 58 aujourd’hui. Cette année est tout de même particulière car ce concours départemental n’est pas qualificatif. Les Régionales de Cournon ont été annulées. Malgré tout, les éleveurs ont joué le jeux pour le sport et le plaisir ».
« Il faut que ses pattes arrières atterrissent sur les traces de ses pattes avant »
Les chevaux de trait, comme son nom l’indique, étaient destinés au travail de la terre ou au tirage de troncs d’arbres par exemple. De nos jours, rares sont les agriculteurs qui utilisent encore cette puissante force animale pour effectuer leurs activités. « Dans le concours, le jury, qui est au nombre de trois en général, ne regarde pas forcément le poids de la bête, précise Jacques Issartel. Mais un cheval de trait s’établit entre 700 et 900 kilos et peut monter jusqu’à une tonne pour certains. »
Le jury va plutôt se concentrer sur des critères d’allure et de stature. « Nous allons scruter son déplacement. Un bon cheval doit marcher le plus droit possible. Il faut que ses pattes arrières atterrissent sur les traces de ses pattes avant. Le jury va vérifier la bonne conformité à la race, sa robe, son élégance. Il sera ausculté de la tête au pied en passant par les jarrets et la crinière. » Cette année, seuls deux Bretons participaient contre le reste de Comtois.

La Haute-Loire, terre de chevaux de trait
De 9 heures à 16 heures, sous les gouttes de pluie et des températures glaciales, les chevaux et leurs maîtres sont passés un à un jusqu’à découvrir le sacre de l’un deux. Pour la race comtoise, c’est Pascal Boncompain d’Yssingeaux qui s’empare de la première place avec son équidé Danaïde, suivi par Anthony Issartel de Retournac et son cheval Héroïne de Mercuret. Pour les Bretons, c’est Venus de Mercoeur de la GAEC Château fort de St-Privat d’Allier qui se distingue.

D’après Jacques Issartel, retournacois de résidence et propriétaire d’un cheptel de 60 têtes, le secteur de l’yssingelais possède plus 70 % des chevaux de trait du département. « Il faut aussi savoir que nous sommes tout de même le deuxième département après le Cantal à détenir le plus d’équidés lourds en France, confie-t-il. Nous sommes donc experts dans le domaine. Ce n’est pas un hasard si certains de nos chevaux sont sélectionnés chaque année au Salon de l’Agriculture à Paris ».

G.R.

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