La fable du loup et du vautour par la FDSEA de Haute-Loire

Par Nicolas Defay ven 20/05/2022 - 16:30 , Mise à jour le 20/05/2022 à 16:30

La Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles 43 a partagé un communiqué de presse en commençant ainsi : "Il était une fois depuis plusieurs semaines, un spectacle hallucinant pour les éleveurs de Haute-Loire..."

"Prenez quelques instants, nous allons vous raconter une histoire. Il était une fois depuis plusieurs semaines, un spectacle hallucinant pour les éleveurs de Haute-Loire.

En effet, ils ont la joie de voir de magnifiques oiseaux (vautours, grands corbeaux et autres spécimens en tout genre...) survoler leurs exploitations et dévorer des agneaux tout juste nés ou encore se jeter sur une vache en train de mettre bas. Ce sont ces mêmes oiseaux qui se déplacent en nombre et effraient des agnelles en pleine nuit au point qu’elles s’entassent contre les clôtures et qu’on les retrouve étouffées au petit matin.

Pendant ce temps, leurs amies les corneilles se régalent avec les céréales de printemps (type tournesol, maïs...) que les agriculteurs viennent tout juste de semer.

Et quand les sangliers et les cerfs passent derrière ils s’amusent comme des petits fous dans les prairies au point qu’elles deviennent inexploitables pour l’agriculture et ce malgré les tentatives de régulation de la population.

Mais asseyez-vous, l’histoire ne s’arrête pas là, ce ne serait pas assez marrant. Rajoutons à tout cela le loup qui refait son apparition en dévorant des dizaines de brebis et en blessant des dizaines d’autres qu’il faut souvent euthanasier.

Voulez-vous connaitre la réponse que l’on donne aux éleveurs à chacun de ces problèmes ? « Faites des déclarations, suivez les procédures, on va venir constater les dégâts ».

À l’heure où la souveraineté alimentaire est un défi majeur, une question se pose : Demain, comment les agriculteurs vont pouvoir nourrir les français si leur production est détruite ?

Le bien-être animal est au cœur des préoccupations, comment peut-on laisser des animaux à l’agonie ? Comment peut-on faire subir aux agriculteurs la mort progressive de leur élevage ?

Certes, la diversité des espèces est primordiale pour la biodiversité, mais à quel prix ? Il est hors de question qu’elle vienne mettre en péril des exploitations tirées au sort par la nature.

Les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA 43 préoccupés par le sujet depuis de nombreuses années malheureusement ne peuvent que recenser les différentes attaques et sans réponses concrètes sont prêts à monter au créneau dans les prochaines semaines".

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10 commentaires

al

sam 21/05/2022 - 18:35

Les Jeunes Agriculteurs veulent-ils nous faire pleurer sur leur sort ?

En Haute Loire, en 2019 l'aide à un jeune agriculteur pour s'installer était de... 50 843 € !

En 2020, la GAEC de la présidente des JA a touché... 64 308 € de la PAC !

Et il doit y avoir tellement d'autres primes, subventions, exonérations...

OK ce n'est pas le métier le plus facile mais quand même !

Si au lieu de passer trop de temps avec leur notaire, comptable, conseiller fiscaliste, nos agriculteurs s'occupaient de leurs bêtes, de leurs champs ils auraient sans doute moins de problème. Non ?

he

sam 21/05/2022 - 17:17

comment faisaient les paysans dans les siècles passés ? Ils n'attendaient pas après les aides. L'économie de marché n'existait pas ; c'est vrai ils vivaient différemment mais les gens des villes étaient bien nourris par les gens de la campagne.

de

sam 21/05/2022 - 16:54

Les subventions de la pac sont accessibles à tout citoyen ici:

https://www.telepac.agriculture.gouv.fr/telepac/tbp/accueil/accueil.action

Bonne lecture :-)

 

de

sam 21/05/2022 - 16:47

"Beau texte" qui nous laisse au niveau des pâquerettes! La hauteur où se situe le délire.

À l’heure où la souveraineté alimentaire est un défi majeur, une question se pose : Demain, comment les agriculteurs vont pouvoir nourrir les français si leur production est détruite ?

Il va falloir s'adapter au milieu naturel qui change constamment. C'est plus compliqué que de vouloir détruire notre environnement par des méthodes pétro-chimiques qui ont montré leurs limites et leurs effets négatifs sur les sols cultivés. En gros et pour faire simple apprendre à être agriculteur.

 Pas facile vu le niveau d'où on part en Haute-Loire.

"Ce sont ces mêmes oiseaux qui se déplacent en nombre et effraient des agnelles en pleine nuit"

Bon courage et bon appétit! :-)

 

fr

ven 20/05/2022 - 22:27

affligeant de bêtise. Et d'illégalité : la promesse d'une récompense à qui tuera un loup est d'abord un appel au braconnage, mais plus particulièrement à destruction d'une espèce protégée, ce qui est je crois un délit pénal. Que font le préfet ? le procureur ? la police ?

m.

ven 20/05/2022 - 22:26

Quelle tristesse de lire de telles âneries. Après l'annonce de la suppression des aides et subventions a des associations qui luttent comme ils peuvent pour sauver la planète de la bêtise humaine. Voila les autres qui si mettent, c'est vrai ils ont fini d'ensiler et n'ont rien d'autre à faire que de pleurer, comme en automne quand ils manifestent pour ceci ou cela. Eux, fonctionnaires, ils ne voudraient pas quand ils verraient le salaire par rapport a tout ce qu'ils touchent en primes, PAC,etc.... Qui sont vraiment les nuisibles?????

dr

ven 20/05/2022 - 20:36

Comment peut-on encore à notre époque en voyant tous les dégâts dû au déséquilibre des écosystèmes,  croire à de telles inepties !

Affligeant !

Ils veulent quoi nos chers agriculteurs ? Tout éradiquer ? Car après ces espèces à qui le tour ? Aux mésanges, moineaux et autres rouge-gorge ? 

Il y a un documentaire très instructif sur France 3 "la ligne bleue" épisode : le goût de la terre, dispo gratuit en replay, ils verront que tout est intimement lié et peut-être apprendront-ils des façons nouvelles de cultiver. Encore faut-il vouloir évoluer.

Alors arrêtons de tout détruire,  l'urgence est là , préservons le peu qu'il reste de vie sauvage en Haute Loire. 

du

ven 20/05/2022 - 20:07

Plaisanterie ? Provocation ? Ou, plus trivialement, infinie bêtise ? En effet, la biodiversité est primordiale et il faut la préserver si nous voulons garder cette souveraineté alimentaire que des "agriculteurs" et des "éleveurs" compromettent jour après jour. Le loup, jamais vu en Haute Loire, le vautour, très rare en Haute Loire, corbeaux et corneilles, campagnol rupestre aussi, sont désignés comme nuisibles par des syndicalistes agricoles qui veulent les faire disparaitre à jamais. Mais qui est nuisible  ? Ces espèces absolument nécessaires à l'équilibre des écosystèmes ou ces super prédateurs obtus qui veulent "monter au créneau dans les prochaines semaines" ? Voilà qu'ils nous menacent et il faut les craindre car ils sont objectivement dangereux.

ba

ven 20/05/2022 - 19:53

Tiens le retour du lobby de l'agro-industrie destructrice des sols, du climat et de la santé des consommateurs. Bizarre, les paysans de la Conf, bien que pas angéliques sur ces questions aux enjeux forts (car la cohabitation n'est pas simple, c'est vrai), ne caricaturent pas le débat comme la FDSEA. En fait, la stratégie de la FNSEA (pour l'ours des Pyrénées en particulier) c'est de crier toujours plus fort histoire de monnayer encore un peu plus de subventions. Finalement, il leur faudrait peut être un statut de fonctionnaire!!!

ri

ven 20/05/2022 - 18:19

c'est du grand n'importe quoi...!!!!