Jean-Pierre Marcon et Jean-Marie Martino, le nouveau ticket gagnant du Département

mar 14/10/2014 - 12:49 , Mise à jour le 27/11/2020 à 05:53

Son prédecesseur Joseph Ploton avait occupé la fonction de DGS pendant près de 40 ans. Jean-Pierre Marcon souhaitait donc insuffler un nouvel élan en engageant Jean-Marie Martino : "il est jeune et donc forcément tourné vers l'avenir". Jeune, mais pas inexpérimenté puisqu'il a tout de même déjà passé 10 ans au service des collectivités, du haut de ses 33 ans.
En poste depuis le début du mois de septembre, le trentenaire, débauché dans la Loire (42), a surtout "une ouverture nouvelle sur la Région où l'on va être rattachés, il marque la liaison entre Rhône-Alpes et Auvergne", précise Jean-Pierre Marcon.

Des expériences diverses
Diplômé de l'IEP (Institut d'études politiques) d'Aix-en-Provence il y a dix ans, le natif de Corse, qui venait au Puy lorsqu'il était petit, a d'abord passé six ans en collectivité puis quatre ans en cabinet de conseil au service des collectivités. "J'ai pu voir le fonctionnement d'une vingtaine de collectivités et j'ai beaucoup appris des diverses situations rencontrées", explique-t-il.
En région PACA notamment, il a acquis de l'expérience avec son poste de responsable territorial puis dernièrement, depuis 2012, il était directeur général adjoint au Conseil général de la Loire. "J'y ai compris les mécanismes d'une organisation départementale et j'ai compris que le Conseil général travaille avec et pour les autres collectivités", ajoute-t-il.

"On ne fait pas au mieux, mais avec le temps et les moyens dont on dispose"
Sa mission consiste déjà à "continuer tout le travail de bonne gestion qui a été mené par mon prédécesseur" pour dynamiser l'administration départementale, mais on attendra aussi de lui qu'il impulse une nouvelle manière de faire, "un management participatif" pour atteindre les objectifs fixés par la feuille de route de son Président, qu'il qualifie d'"ambitieuse et rigoureuse, capable de permettre au Département de continuer à investir".
Et c'est bien là que le bât blesse, car le contexte financier s'annonce compliqué, entre la baisse des dotations de l'Etat, la baisse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), ou encore la baisse de la CVAE... "Il faudra faire avec", philosophe-t-il, "être sobre dans notre façon de faire, avec nos moyens, c'est une évolution que connaissent tous les agents publics, on ne fait pas au mieux, mais avec le temps et les moyens dont on dispose".

Quel avenir pour les conseils généraux, même à court terme ?
Et pour couronner le tout, les élections départementales ont été avancées à mars 2015 (lire), sur fond de réforme territoriale encore floue sur l'attribution des compétences de chaque collectivité. L'avenir est donc incertain pour les Conseils généraux, alors comment s'investir lorsqu'on navigue à vue et que les compétences peuvent être remises en cause, même à court terme ?
"Nous sommes convaincus que les compétences dont dispose le Département aujourd'hui sont indispensables chaque jour pour l'ensemble des habitants de ce territoire", répond Jean-Marie Martino, "on s'inscrit donc dans une logique de continuité, en écoutant bien sûr ce qu'il peut se passer et en défendant, le cas échéant, une vision d'une administration départementale au service des habitants".

Le risque de voter un budget pour une autre équipe
En attendant, Jean-Pierre Marcon veut garder son cap et une fois la feuille de route établie, il va la présenter à l'exécutif, consulter les conseillers généraux de la majorité puis de l'opposition, et enfin lancer le débat d'orientation budgétaire en décembre, avec le risque de voter un budget pour une autre équipe puisque les élections arrivent très vite derrière...
"Ma vie politique est derrière moi", relativise le Président du Conseil général, "l'important, c'est que le département puisse continuer à exercer ses compétences et servir les altiligériens", avant de conclure, en guise de candidature : "je ne serai peut être pas réélu mais je demeure passionné par mon engagement pour le Département".

Trois questions à Jean-Marie Martino

  • Quelles seront, selon lui, les particularités de la collectivité qu'il devra désormais administrer en compagnie de Jean-Pierre Marcon ? Ecouter sa réponse. {{audio1}}

 

  • Quelle sera la méthode Martino ? La jeunesse est un atout ? Ecouter sa réponse. {{audio2}}

 

  • Enfin, les 1 300 agents du Département sont inquiets quant à l'avenir de leurs emplois, notamment à cause de la réforme territoriale. Peut-on aujourd'hui les rassurer ? Ecouter sa réponse. {{audio3}}

Maxime Pitavy

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