« Je vole juste à côté du viaduc de la Recoumène à 55 m au dessus du vide ! »

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 11/05/2022 à 06:00

Liberty Cable au Monastier. C’est le nom de la prochaine attraction aérienne de la cité monastéroise. Comme le saut à l’élastique au départ du célèbre viaduc, les « envols » se font en ce lieu d’horizons imprenables pour glisser à 70 km/h sur plus d’un kilomètre de tyroliennes géantes.
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Ceux qui ne connaissent pas le coin sont assurément surpris par ce mastodonte de pierre qui franchit la Gazeille. Tout de basaltes vêtu, le pont séculaire trace dans le ciel ses huit arches en plein cintre, supportant depuis 1925 son parapet à 66 mètres de hauteur. « Ce qui est incroyable avec cet ouvrage, commence Pierrick, l’un des gérants des tyroliennes en construction, est qu’il est toujours à l’étude dans les écoles d’architectures ». Curiosité pour les historiens et les touristes, il est devenu depuis plus de 30 ans, LE spot de saut à l’élastique en Haute-Loire.

Aux alentour du 15 juin, le viaduc aura une nouvelle corde à son arche : Liberty Cable ouvrira ses portes pour des aventures alternatives aux pays des oiseaux. Deux tyroliennes géantes traversent le ruisseau de la Gazeille en suivant le profil gauche du géant de pierre. Et une troisième fait carrément face à l’ouvrage dont l’arrivée est à proximité d’une des piles.

« Les tyroliennes offrent une vue jamais imaginée sur le viaduc, se félicite Pierrick, aux côté de Fanny, sa compagne et partenaire du projet. La première mesure pas moins de 400 mètres de long ce qui en fait la plus longue du département ! L’utilisateur la traversera en 40 secondes et atteindra la vitesse de 70 km/h en son milieu ! ».

Pierrick et Fanny, sur la piste d'envol de Liberty Cable.
Pierrick et Fanny, sur la piste d'envol de Liberty Cable. Photo par Nicolas Defay

« Entre le saut à l’élastique (Cap Liberty) et les tyroliennes géantes (Liberty Câble) au Monastier et les sauts pour les parapentes (Altitude Parapente) dans les Estables, le massif du Mézenc est vraiment le lieu idéal pour s’envoyer littéralement en l’air ! » Pierrick

J’ai testé pour vous...

Un chouette détail dans le métier de journaliste est lorsque les porteurs de ce genre de projet vous proposent d’essayer. Habillé d’un baudrier, d’une poulie et d’un mousqueton, je me suis donc embarqué pour ce vol en direction non seulement des sensations mais également de l’histoire. « Les câbles de notre tyrolienne sont ancrés dans le socle de la tyrolienne que les constructeurs de jadis utilisaient pour acheminer les matériaux, le béton, les pierres et aussi les ouvriers entre 1921 et 1925, m’apprend Pierrick. Finalement, l’idée n’est pas venue de nous mais de l’histoire du viaduc ».

400 mètres séparent les deux points d'attache de la première tyrolienne.
400 mètres séparent les deux points d'attache de la première tyrolienne. Photo par Nicolas Defay

Je quitte la terre ferme, suspendu à deux cordes, mes yeux grands ouverts

Certes, l’histoire de ce pont ferroviaire, dont aucun train ne passera finalement dessus, est passionnante. Mais le vide qui m’attend un peu plus bas me fait vite oublier la Transcévenole. Pas très fier sur la rampe de lancement, j’attends que Pierrick termine sa descente pour m’élancer à sa suite. Une fois fait, Fanny me souhaite un agréable vol. Je n’ai donc plus le choix. Je quitte la terre ferme, suspendu à deux cordes, mes yeux grands ouverts. Les premières mètres, je rase lentement le sol, tranquille, rassuré...

Liberty Cable, c'est ici ▼

Le site internet, c'est Là.
La page Facebook, c'est ICI.
Instagram, par .
Pour les contacts, c'est au 06 75 20 10 54 et par mail à libertycable43@gmail.com

Et tout d’un coup, le cœur s’emballe

...Et tout d’un coup, le cœur s’emballe. Le sol se dérobe. La vitesse aussi. Et c’est à ce moment là que tout revient alors. Les sensations fortes et le géant de pierre. Ce mélange de planer au-dessus des arbres tout en contemplant l’Histoire. Je vole juste à côté du viaduc de la Recoumène à 55 m au dessus du vide !

En dessous, la Gazeille étire son corps, reflétant furtivement ce drôle d’oiseau qui fonce en ligne droite. Tout proche, je vois des rapaces faire de cercles, nobles et majestueux. Devant, la silhouette de Pierrick grandit trop vite à mesure que le vol prend fin. Une fois mes pieds sur la passerelle d’arrivée, je suis comme un gosse qui veux recommencer encore et encore.

Deux autres tyroliennes complètent le parcours. La première est une sorte d’initiation pour marcher sur la cime des arbres, mes baskets à quelques pieds de leurs têtes. La suivante fonce sur un pilier du pont, offrant un point de vue différent. En terminant ainsi, on dirait un dernier hommage à tous ces hommes et toutes ces mains qui ont maçonné pierre après pierre cette incroyable sculpture de pierre.

55 mètres de vide sous les pieds à une vitesse de 10 mètres par seconde.
55 mètres de vide sous les pieds à une vitesse de 10 mètres par seconde. Photo par Fanny Perrin

S’élancer dans le vide sans passer par l’élastique

Destinées à tous les publics, les tyroliennes géantes du Monastier sont une une façon de partir à la recherche de sensations sans passer par le terrible saut à l’élastique. « Le saut à l’élastique est effectivement une activité hautement sensationnelle !, admet Pierrick. Là, c’est un peu moins flippant. L’idée pour Liberty Cable est de proposer à celles et ceux pas très chauds pour le saut à l’élastique de pouvoir tout de même profiter de l’envol du viaduc en traversant quand-même une sacrée distance au dessus du vide ».

Vidéo du vol spatio-temporel...

 

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