''Je suis là parce qu'il y en a ras-le-bol''

dim 24/04/2016 - 13:18 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:40

"Nous sommes en direct sur FM43." La radio associative est venue à la rencontre du mouvement Nuit Debout au Puy-en-Velay ce samedi 23 avril.
Une installation compliquée mais une motivation d'acier
Le micro a circulé de 19h à 21h sur la place Cadelade. Guillaume et Rémi, deux bénévoles ont fait avec les moyens du bord : "Ce n'est pas facile de trouver du temps, nous avons mis une semaine à organiser notre présence ici". Sans avoir de parti-pris : "Ce qu'on veut, c'est aller vers les gens, c'est notre politique". En revanche, les deux jeunes hommes regrettent de ne pas avoir reçu l'aide des commerces alentours. "Personne n'a voulu nous fournir l'électricité et la connexion internet dont nous avons besoin donc nous sommes branché sur ma voiture pour le jus et sur mon téléphone pour internet", raconte Guillaume, président de la radio.
"Il faut venir même cinq minutes !"
Sur la place, un cercle est formé comme tous les soirs. La présence de micro interpelle les passants qui s'arrêtent pour écouter. Une quarantaine de personnes échangent. Une trentenaire travaillant dans la fonction publique appelle : "J'espère que nous serons nombreux pour la grève du 28 avril contre la loi Travail. Et le 29 et le 30 aussi comme c'est reconductible". La manifestation phare, ce sera le 15 mai pour une Nuit Debout internationale. Aziz, un enseignant de 42 ans ne vient pas pour parler, mais simplement pour écouter. "Je viens aussi pour faire du nombre. Il faut le faire, il faut venir même cinq minutes ! "
"C'est mon avis"
Les témoignages contre le capitalisme, le TAFTA, pour l'écologie, contre la loi Travail et bien d'autres causes se succèdent dans le calme et les applaudissements silencieux. "Chacun peut s'exprimer", rapelle-t-on. Un membre du cercle s'exprime, lui aussi : "On vient tous parce qu'on a quelque chose qui nous embête tous les jours. Je suis là parce qu'il y en a ras-le-bol ! ". Le slogan du mouvement est repris : "Ils ont peut-être les milliards, mais nous sommes des millions". Un homme souhaite y réagir : "Nous ne sommes pas des millions, la chute va être lourde pour ceux qui le pense. C'est peut-être pour en convaincre des millions... C'est mon avis".
A la conquête de l'Est
"Depuis le début du mouvement au Puy, nous avons touché environ 340 personnes différentes et chaque soir il y a entre 30 et 40 % de nouveaux", explique Olivier Belhomme, un fidèle du mouvement. Ce dimanche, les participants ponots vont se délocaliser à Monistrol-sur-Loire. "On se donne rendez-vous vers 18h-18h30 sur la place Cadelade pour faire des voitures et aller là-bas."

Emma Jouve

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