Jazz : nourriture spirituelle à la bonne table des Cuivres

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:47

On va occulter les intitulés officiels des organisateurs qui ont programmé un concert des professeurs du stage jazz, « le Combo du festival invite Pierre Drevet », et s’immiscer dans la peau du public qui, en réalité, a eu le bonheur de voir et d’écouter Organ trio, la formation du saxophoniste Gaël Horello.
Et ce couple de touristes qui cherche désespérément un resto encore ouvert à 20 h 30 au Monastier et vient se renseigner à ce sujet auprès de la billetterie du festival, « si vous voulez nous vendons de très bons sanwiches et pour dix euros vous avez ensuite ce qui se fait de mieux sur la scène jazz...», s’est effectivement vu vendre le show du soir à sa juste valeur. Le show d’une formation confirmée, élargie à deux invités de marque : le tromboniste Simon Girard et le prolifique trompettiste Pierre Drevet.

Le fameux Combo du festival
Madame et Monsieur se laissent donc tenter, bon choix, car tout le monde ne doit pas sa présence à un concours de circonstances et le public n’a pas boudé ce rendez-vous pris de longue date. Il a répondu présent malgré une ambiance rafraîchie, en termes de température, que les cinq jazzmen se sont chargés de réchauffer.
Parmi eux, Pierre Devet - qui vient d'animer une master-class pour le festival - a été le seul réel « guest » de la soirée. Les quatre autres musiciens animant le stage de jazz qui se tient pendant les Cuivres, forment quant à eux le fameux Combo du festival.
Mais c’est bien du répertoire de la formation Organ trio, dont il a été question. Outre Gaël Horellou, elle est composée du claviériste Fred Nardin et du batteur Antoine Paganotti, musicien complet notamment ancien chanteur au sein de Magma.

Entre parcimonie, générosité et obsession
Les compositions de Gaël Horellou, entre autre tirées de l’album Roy, jouent parfaitement sur les ambiances, notamment soul, le son orgue Hammond et le saxo alto s’y attelant, entre parcimonie, générosité et obsession. Le public, lui, encaisse subtilité et frénésie avec la même jouissance, il faut dire qu’il est bien nourri.
L’opus en question était d’ailleurs un recueil de créations qui sont autant d’hommages rendus à des grands du jazz, mais rien qui ressemble à de la nostalgie. Il s’agit juste d’exprimer l’idée que ces gens accompagnent encore l’esprit de la musique, une sorte de célébration spirituelle à laquelle le public des Cuivres a eu droit. Ils sont cinq maîtres de cérémonie à mériter toute leur gratitude.

J.J.

>>>>> Voir le programme complet du festival des Cuivres du Monastier.

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