Incendie de la préfecture : « On l'a tous allumée ! »

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:03

« Sont-ils jugés pour cette action symbolique, pour avoir participé à la gigantesque manif ou pour l'exemple ?, communique le collectif des Gilets jaunes. Leur faire porter le chapeau est une hypocrisie sociale, une revanche de l'ordre établi face aux revendications populaires de justice sociale, fiscale, écologique. » Les propos du mouvement aux étendards jaune fluo dénoncent les mensonges des médias relayant des fausses informations dans l’objectif de « berner l'ensemble de la population, manipuler les consciences, s'assurer que personne n'ouvre les yeux ».

Un tribunal populaire sur la Place du Breuil
Le collectif se demande qui est véritablement à l’origine du fameux incendie du bâtiment d’État du Puy-en-Velay. Pour le savoir, il organise un tribunal populaire à 9 heures à la Place du Breuil le jour même du procès officiel de l’incendie de la préfecture. « Parce qu’il n’est pas de justice pour le peuple quand celle-ci est appliquée par des nantis, partage la communication du mouvement altiligérien. Parce que nos droits fondamentaux se voient réduits peu à peu à peau de chagrin. Nous, femmes et hommes du peuple, ne reconnaîtrons désormais de jugements que ceux qui seront prononcés par des femmes et hommes ordinaires. Nous serons désormais les juges ! Ce procès politique de l’incendie de la préfecture est intolérable et d'une violence inouie. En fait, on l'a tous allumée ! ».

Les syndicats supportent les Gilets jaunes jugés et le mouvement
À leurs côtés, l’intersyndicale composée de la CGT43, de FO43, de la FSU, de Solidaires et du Réseau Lycéen 43, dénonce également le fond du procès. « Nous tenons à rappeler que des centaines de milliers de Gilets jaunes se sont mobilisés dans tout le pays pour des exigences de pouvoir d’achat, de justice sociale et de justice fiscale, de défense des services publics, souligne-t-elle par le biais d’un communiqué de presse. Ces exigences restent légitimes, elles sont aussi les nôtres. Au lieu de répondre à ces revendications, le gouvernement a au contraire renforcé les mesures antisociales comme la privatisation d’ADP et de la Française des jeux, ou encore la réforme de la fonction publique ».

À 8h30 devant le Palais de Justice
L’intersyndicale met en surbrillance l’utilisation de l’article du 49.3 pour faire passer sans vote à l’Assemblée Nationale le projet de la réforme des retraites, « une réforme rejetée par une majorité des salariés et de la population. Nous refusons la répression, tout comme la désignation de boucs émissaires. Nous exigeons la satisfaction de nos revendications et en particulier le retrait de la réforme des retraites. C’est pourquoi nos organisation syndicales seront présentes, en marque de solidarité, aux côtés du mouvement des Gilets jaunes le lundi 9 mars à 8h30 devant le Palais de Justice du Puy-en-Velay comme nous le sommes auprès de toutes les victimes de la répression des mouvements sociaux et syndicaux ».

Nicolas Defay

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