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Neuf jeunes faisant partie du dispositif Garanties Jeunes ont participé jeudi 22 février à la Mission Locale d'Yssingeaux, à une rencontre animée par trois bénévoles de l'association Vivre et Conduire, basée à Lavoûte-sur-Loire.
Marquer les esprits
Au cours de l'atelier animé par Vivre et conduire, pas d'images choc, juste des mères qui racontent la perte de leur enfant. Un discours sobre, emprunt d'émotion, pour marquer les esprits et éveiller les consciences.
Avec en toile de fond, les portraits et prénoms des jeunes disparus tragiquement, et de ceux qui s'en sont sortis parfois lourdement handicapés.
« Sa vie a basculé, la nôtre aussi »
« Nous sommes une association de parents ayant perdu un enfant, ou ayant eu nous-mêmes un accident qui nous a handicapé à vie », introduit Maryse Masclaux, la présidente, en guise de présentation aux jeunes, avant de poursuivre : « on vient pour vous sensibiliser aux dangers de la route ».
« Pas besoin d'avoir de l'alcool dans le sang pour avoir un accident », soutient la présidente de l'association en direction des jeunes. Même si l'alcool, la drogue et la vitesse sont des facteurs aggravant.
« La vie bascule vite », prévient la mère de Franck, âgé alors de 22 ans au moment de son décès. Elle se souvient : « trois-quart d'heure avant l'accident qui lui a coûté la vie, il m'avait appelé. Il était tout heureux de vivre, sa vie a basculé et la nôtre aussi ».
Le danger peut aussi venir d'en face
Une autre bénévole prend la parole : « le danger peut venir aussi d'en face : Nicolas, 17 ans, a été percuté par un automobiliste alcoolisé ».
« Outre la dimension affective, il y a aussi les conséquences matérielles et financières d'un accident mortel. C'est ce qu'on appelle les dommages collatéraux :les peines de prison ferme, les retenues sur salaire de celui qui a causé l'accident, les familles endettées pour payer les préjudices subies, le permis annulé, l'obligation de soins », explique t-elle.
« Sans compter parfois la culpabilité à vie des gens qui ont causé ces accidents, pas toujours volontaires, et pas toujours sous l'emprise de l'alcool ou de la vitesse. Et pour les parents qui doivent aller reconnaître leur enfant décédé aux urgences, c'est vraiment un moment très pénible », poursuit une autre.
Des jeunes conscients malgré tout
Les trois bénévoles ont voulu vérifier les connaissances des jeunes sur les responsabilités encourues en cas d'infraction. « Savez-vous pourquoi on pratique des analyses de sang sur les personnes décédées dans un accident ? » questionne Maryse. Même si certains reconnaissent s'autoriser quelques excès, ils ne sont pas dupes.
« Au cas où elles auraient consommé de l'alcool juste avant. Pour bien identifier les responsabilités ».
Et si seulement deux possèdent le permis dans le groupe, les jeunes sont bien informés des amendes encourues au volant.
Au jeu des questions réponses sur le coût du défaut de ceinture, l'un deux a répondu sans hésiter : « 95 euros ». Ils sont conscients également du fait que les assurances ne payent pas les frais des motos ou mobylettes accidentées ayant été débridées, autant le savoir.
481 euros et des ateliers thématiques
Maryse Masclaux, la présidente, accompagnée de Jeannine Tempère et Gaby Bernard, sont venues parler des dangers de la route aux jeunes présents. Cet atelier fait partie des rencontres organisées par les deux conseillères du dispositif Garantie Jeunes. Céline Tayac et Laura Soeur proposent aux jeunes des ateliers thématiques sur le budget, la conduite, le social, la lettre de motivation, le CV, l'apprentissage. Elles organisent aussi des rencontres avec des entrepreneurs, des agences d'intérim.
Le dispositif Garantie Jeunes octroie une allocation de 481 euros aux jeunes de 18 à 25 ans, à condition qu'ils soient sans emploi, ni formation, et déscolarisés. Cette allocation est dégressive en cas de reprise d'emploi. Les jeunes qui l'intègrent sont accompagnés durant onze mois.
« Les rendre autonomes »
A Yssingeaux, 120 jeunes font partie de ce dispositif Garantie Jeunes. Demandeurs, ils sont orientés par les conseillers en insertion de la mission locale.
« L'objectif de ce dispositif est de les rendre autonomes, afin qu'ils aient toutes les billes pour s'insérer socialement et professionnellement , on fait aussi intervenir des associations pour les informer de ce qu'il se passe autour d'eux, » explique Céline Tayac.
Soixante interventions en 2017
En 2017, l'association Vivre et Conduire est intervenue soixante fois dans les lycées, les centres de formation, les missions locales et a encore beaucoup d'interventions à animer cette année.
Elle mène également des actions grand public, par exemple dans le cadre des quinze kilomètres du Puy le 1er mai.
Avec un objectif : sensibiliser aux dangers de la route, parce-que non, ça n'arrive pas toujours qu'aux autres.
M-A.B.
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