Un colloque pour éclairer la violence au sein des familles
Hôpital Ste-Marie : colère, fatigue et exaspération
Tels sont les sentiments partagés par une intersyndicale pour évoquer l’atmosphère électrique présente au sein de l’hôpital psychiatrique Sainte-Marie au Puy-en-Velay. « Nous ne sommes pas entendus, les salariés sont éreintés et le ras-le-bol est général ! », résument les militants, organisateurs d’un piquet de grève.
Toujours le même problème. Toujours la même grogne. Toujours la même attente à des solutions qui n’arrivent pas. « Aujourd’hui, 40 % des employés à Sainte-Marie sont en dessous du SMIC si l’on prend en compte simplement la valeur du point et le coefficient, explique François Fauvet, délégué syndical FO et infirmier. Leur salaire est compensé pour atteindre ce seuil minimal. Mais sans cet ajustement, il serait en dessous. C’est simplement inacceptable ! »
40 % représente un contingent d’environ 500 salariés, composé des aides-soignants, des AMP (Aide Médico Psychologique et ASH (Agent des Services Hospitaliers), ou encore des personnes œuvrant dans la logistique.
« Comment peut-on imaginer cela ? »
« Ce que nous demandons en ce sens, lance François Fauvet, c’est que la FEHAP (Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne privés solidaires, Ndlr) réévalue les grilles des salaires. Certains métiers qui ont nécessité l’obtention de diplômes après des études et des formations spécifiques sont, de ce point de vue, en dessous du Smic ! Comment peut-on imaginer cela ? »
« Il y en a un vrai ras le bol général. Le plus grave est que la direction ne semble pas prendre en considération sa véritable ampleur ». Intersyndicale Sainte-Marie
Une forte augmentation...de pas grand-chose
Pour illustrer l’immobilité de la situation qui semble perdurer dans le temps, le syndicaliste partage sa propre condition : « Je suis arrivé dans l'hôpital il y a 13 ans. La valeur du point était alors à 4€30. Aujourd’hui, il est à 4€58 ! C’est une augmentation quasi nulle en plus d’une décennie ! » Avant de rappeler : « Pendant que beaucoup galèrent avec leur salaire qui n’augmente pas, la crise inflationniste, elle, continue fortement. Comment ces gens peuvent-ils absorber le coût de la vie qui ne cesse d’émietter leur pouvoir d’achat déjà très bas ? »
« Vu que tout est nivelé par le bas, il n’y a clairement plus d’avantages à venir travailler ici »
Autre inquiétude listée par FO, la CGT et la CFE CGC, est le phénomène accru de démission en marche et le manque de recrues. « Il y a une fuite de salariés impressionnante, s’inquiète Sandrine Maleysson, déléguée syndicale CGT à l’hôpital Sainte-Marie. Des démissions, on n'en a jamais autant vu dans toutes les catégories professionnelles notamment chez les infirmiers ou les médecins ».
Elle poursuit : « À Sainte-Marie, nous avions, un temps, des accords intéressants. Beaucoup de candidats se tournaient alors vers cet établissement. À présent, cette époque est révolue. Vu que tout est nivelé par le bas, il n’y a clairement plus d’avantages à venir travailler ici ».
« Le Département aussi nous a fermé la porte. La moitié de notre activité dépend du médico-social, donc du Conseil départemental. Ça fait un an qu’on leur demande un rendez-vous pour faire le point sur la situation. En vain ! » Christophe Exbrayat, secrétaire départemental de la santé privée
L’ARS ouvre la porte
Quant aux actions en cours et à venir, l’intersyndicale confie : « Il est difficile de faire une grève dans un établissement hospitalier, s’exprime Sophie Habouzit, infirmière et déléguée CGT. Nous avons donc opté pour ce piquet afin que les gens expliquent leur situation s’ils le souhaitent et pour que nous leur expliquions de notre côté nos revendications ».
La seule petite satisfaction sur le problème est soulignée par Nathalie Rabiou du syndicat FO : « Lorsque l’ARS (Agence Régionale de Santé, Ndlr) s’est aperçue que ça bougeait pas mal de notre côté, elle nous a proposé une rencontre le mercredi 6 décembre. Nous verrons bien à ce moment-là ce qu’elle envisage de faire pour déminer cette situation explosive ».
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1 commentaire
Il faut réindustrialiser de toute URGENCE la France pour retrouver une santé économique perdue par bien 40 ans de déficit commerciale MAIS il faudra bien 20 ans malheureusement expliqué par Yvon Gataz ( ancien président du MEDEF )