Hôpital Émile-Roux : un nouvel internat pour attirer les étudiants

Par Nicolas Defay mar 05/07/2022 - 17:00 , Mise à jour le 05/07/2022 à 17:00

Le directeur du centre hospitalier public a dévoilé l’internat extérieur destiné à 23 futurs étudiants et 4 médecins remplaçants. « C’est une véritable aubaine pour l’hôpital ! Un vecteur d’attractivité inespéré ! », annonce, enthousiaste, Jean-Marie Bolliet.

Aux côtés de parlementaires et d’élus de la Région, de la Ville du Puy-en-Velay, de Polignac et de l’Agglomértion, Jean-Marie Bolliet, directeur du Centre Hospitalier Émile-Roux (CHER), a présenté ce qui deviendra l’une des fiertés de l’hôpital ponot.

Elus et partenaires financiers aux côtés de l'hôpital public ponot.
Elus et partenaires financiers aux côtés de l'hôpital public ponot. Photo par Nicolas Defay

Plus d’un million d’euros pour ce nouveau lieu d’hébergement

Après six mois de négociations avec la Congrégation des Sœurs du Christ, propriétaire de l’ensemble immobilier en question (20 chemin des lilas sur la commune de Polignac), la structure hospitalière a acquis pour 1 050 000 euros l’ancien Ehpad des Buissonnets. Il est situé à seulement 5 minutes à pied au nord de l’hôpital. Cet espace contient une surface de 1 400 m² posée sur 4 500 m² de terrain clos. Les 27 chambres, toutes équipées de sanitaires individuels et de grandes baies vitrées seront alors proposées à 23 internes et 4 médecins remplaçants.

« Pour les médecins remplaçants, nous étions confrontés à la difficulté de leur trouver une chambre dans un hôtel du Puy-en-Velay. Avec le nouvel internat et toutes les commodités prévues, ce sera beaucoup plus simple pour nous comme pour eux ». Jean-Marie Bolliet

Les travaux de rénovation vont durer quelques mois pour se terminer à la fin 2022.
Les travaux de rénovation vont durer quelques mois pour se terminer à la fin 2022. Photo par Nicolas Defay

« Notre internat actuel est notre talon d’Achille »

D’autre part, sa fonction d’ancien Ehpad présente des salles collectives de surfaces importantes, plusieurs garages et même... une chapelle tout de vitraux vêtue. « À la fin de cette année ou au tout début de l’année 2023, il sera totalement en fonction pour accueillir nos prochains internes, médecins juniors et médecins remplaçants », affirme Jean-Marie Bolliet.

Il continue : « Notre internat actuel est notre talon d’Achille. Certes, il est lui-aussi en rénovation mais ce rajout extérieur est une véritable aubaine pour l’hôpital ! Un vecteur d’attractivité inespéré ! Les internes de garde auront tout le confort possible ! ».

« Le Centre Hospitalier Émile-Roux traîne son internat comme un boulet depuis bien trop longtemps. Ce nouveau lieu va désormais le positionner dans le haut du classement pour ses internes ! » Laurent Wauquiez

D’après Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du Conseil de surveillance du CHER :

  • Une aide globale de 3,7 millions d’euros issue du Conseil régional a été versée pour le centre de coronographie, l’accélérateur à particules et l’internat situé dans l’enceinte de l’hôpital Émile-Roux.
  • La Région subventionne à hauteur de 300 000 euros le nouvel internat extérieur.
  • 460 000 euros sont destinés pour les urgences pédiatriques.
  • Enfin, 4 millions d’euros vont être injectés par la Région sur les 9 millions que va coûter le futur pôle chirurgical du Centre Hospitalier Émile-Roux.

« Un internat jugé mauvais peut persuader un étudiant à se détourner d’un hôpital »

Le directeur du CHER insiste sur cet aspect d’attractivité du logement qui a des conséquences directes sur le choix de l’étudiant à poursuivre ses études à l’hôpital. « Un étudiant peut choisir librement son lieu de stage. Les critères de choix sont bien entendu la qualité de la formation médicale mais aussi tout l’agrément qui tourne autour comme justement l’hébergement ».

Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du Conseil de surveillance du CHER, complète ses propos : « Il faut savoir qu’il existe une sorte de Tripadvisor à destination des étudiants en médecine qui permet de comparer, noter, critiquer ou encenser les hébergements proposés dans les hôpitaux de toute la France. Un internat jugé mauvais peut persuader un étudiant à se détourner d’un hôpital malgré la bonne formation médicale dispensée ».

« Sur les 130 médecins actifs à l’hôpital, il y en a une bonne partie qui ont passé leur internat au Centre Hospitalier Émile-Roux ». Jean-Marie Bolliet

Le chantier sera de moyenne importance, les chambres étant déjà opérationnelles.
Le chantier sera de moyenne importance, les chambres étant déjà opérationnelles. Photo par Nicolas Defay

« Faire en sorte que plus de médecins s’ancrent chez nous et dans tout le département »

D’après Jean-Marie Bolliet, l’hôpital public reçoit entre 40 et 50 internes par an. « Pour le semestre actuel, nous n’avons, c’est vrai, que 38 internes, livre-t-il. Si nous possédons un internat de qualité, on frisera le maximum le plus souvent possible ».

Le directeur termine alors : « Actuellement, ce sont entre 3 et 5 étudiants qui reviennent chez nous au terme de leurs études. Avoir tous les outils à disposition pour attirer encore plus d’internes, c’est faire en sorte que plus de médecins s’ancrent chez nous et dans tout le département ».

Jean-Marie Bolliet, fier de ce nouvel espace fraichement acquis.
Jean-Marie Bolliet, fier de ce nouvel espace fraichement acquis. Photo par Nicolas Defay

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire

2 commentaires

th

mer 06/07/2022 - 06:29

Comment  fidéliser davantage les jeunes professionnels ? S’il n’existe pas de recette miracle, l’attractivité tourne pourtant autour de 2 défis : l’accueil et l’accompagnement et encore merci de la part du grand argentier de la région.

Thierry M

fr

mar 05/07/2022 - 19:54

Ah bon hé bien le désert médical qui touche la plus part de nos départements est du au manque de logement des médecins étudiants !

encore de l argent public d’épée pour rien, le problème n’est pas la…