Haute-Loire : vers des écoles tout au numérique

ven 11/07/2014 - 21:07 , Mise à jour le 26/11/2020 à 19:23

Ce vendredi 11 juillet 2014, les représentants des collectivités territoriales et ceux de l'Académie se sont réunis pour étudier les perspectives offertes par un conventionnement entre le rectorat et les représentants des communes altiligériennes et tracer les perspectives du numérique à l'école.
La conférence a été tenue par le président de l'Association des Maires de la Haute-Loire (AMF43), Jean Proriol, le Recteur de l'Académie de Clermont-Ferrand, Marie-Danièle Campion, l'Inspecteur d'Académie, Jean-Williams Semeraro, l'Inspecteur de l'Éducation Nationale, Gilles Pichon et le Délégué au numérique adjoint, Christophe Duclaux.

Exemple Cantalien, Auvergne avant-gardiste
L'idée générale de cette rencontre, c'est de lancer une réflexion avec les élus locaux sur les perspectives possibles qui pourraient être appliquées au territoire éducatif en Haute-Loire étant donné les enjeux qu'il peut y avoir, avec la démographie, la baisse des effectifs, les dynamiques différentes... 
Une convention éventuelle permettrait une stabilisation des moyens, des postes qui ne subiraient plus les baisses annuelles en prenant en exemple la convention faite dans le Cantal en janvier dernier, une première en France. Cette dernière bloque les moyens en échange d'une réflexion sur l'aménagement du territoire scolaire. De cet exemple, une envie est née d'appliquer à la Haute-Loire une convention similaire en prenant en compte la spécificité du territoire et le développement du numérique.
La convention signée dans le Cantal permet de faire des diagnostics en commun, d'envisager des évolutions avec tous les partis, de parfois travailler sur la création de pôles pédagogiques pour faire en sorte que la réussite scolaire soit plus aisée pour tous les élèves. 

----Actuellement:

  • 90% des écoles sont reliées à l'ADSL,
  • 8% à la fibre,
  • 2% par le réseau téléphonique. 

Pour 80% d'entre elles, le débit est inférieur à 2 000 kbit/s. 

Les sites internet des écoles et collèges ainsi que les ENT (Espace Numérique de Travail) seront développés.
À ce jour:

  • 23% des établissements primaires ont un site tout public qui est ouvert mais non protégé,
  • 3% seulement ont un ENT. 

-----Primaires et collèges
Le recteur de l'Académie de Clemont-Ferrand, Marie-Danièle Campion, nous a expliqué : " Ce matin, nous avons évoqué la possibilité d'une réflexion partenariale autour de l'évolution scolaire sur le territoire altiligérien, en particulier sur le premier degré et peut-être aussi en liaison avec tout le travail qui est réalisé autour du collège ". Elle nous confie au micro la méthode qui est privilégiée : {{audio}}

C'est pour quand ?
Pour que ce soit mis en place à la rentrée 2015, il faut que l'ossature des engagements réciproques soit dégagée pour le 15 novembre de façon à ce que l'on puisse bénéficier de moyens pour la conduite de cette convention, c'est-à-dire éviter pour une part la suppression de postes.
Ce vendredi, un groupe de travail a déjà été créé. Il réunit des représentants de l'Éducation Nationale et des élus. Le but est " d'essayer de construire quelque chose qui permettrait de sortir de l'annualité de la carte scolaire ".
Il a été précisé qu'avec les rythmes scolaires, des dynamiques se sont mises en place, le numérique pourrait être une " porte d'entrée ". 

Explosion des budgets ?
----En ce qui concerne la formation numérique des enseignants :
70% ont suivi une formation sous la forme d'une animation,
33%, sous la forme d'un stage.
Un accompagnement est également en place par des conseillers pédagogiques et numériques.-----Quand on évoque le fait de faire passer toutes les écoles et tous les collèges au numérique, on imagine en toute logique une facture très salée. Jean-Williams Semeraro l'a d'ailleurs fait remarquer : " Le développement des usages risque d'augmenter les coûts, c'est pour cela qu'il faut mettre en commun les achats, la maintenance... C'est un mode de gestion très avantageux ". Il a été évoqué de créer un data ou un " cloud " où les logiciels seront placés et pourront être utilisés dans toutes les écoles. La mise en place d'un ENT (Espace Numérique de Travail) pour toutes les écoles est également d'actualité.
Gilles Pichon, Inspecteur de l'Éducation Nationale, nous a confié : " Nous mettons l'accent sur de l'équipement mobile, avec les tablettes par exemple puisque nos deux objectifs sont l'interactivité et la mobilité ".

D'autres réunions de ce type sont à prévoir puisque les élus ne sont pas forcément très connaisseurs sur le sujet et certains sont même inquiets, à l'image du maire d'Aiguilhe, Michel Roussel, qui fait remarquer : " J'ai peur qu'on perde de vue les objectifs fondamentaux que sont l'apprentissage de l'écriture, de la lecture et du calcul. Les cours doivent reposer sur de bons professeurs et éventuellement sur du matériel numérique mais pour ce genre de choses, les enfants apprennent très vite ".

E.J. 

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire