Haute-Loire : le nouveau visage de la police et de la gendarmerie

ven 01/06/2018 - 17:19 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

Le travail a été engagé depuis octobre dernier avec les forces de police et de gendarmerie, mais aussi la société civile avec les élus et les associations ou encore les organismes de sécurité privés.
"Nous avons fait un grand nombre de réunions, nous avons mobilisé plusieurs centaines de personnes sur le département pour avoir un diagnostic partagé", explique le préfet Yves Rousset, "et à l'issue de ces échanges avec les citoyens et leurs représentants, des stratégies ont été élaborées".
Ainsi, quatre pistes d'action ont été retenues : une présence accrue des policiers et des gendarmes sur la voie publique, la densification des partenariats locaux, le développement du contact direct avec le public et l'amélioration de l'accueil et de la prise en charge des victimes. 
"Depuis plusieurs semaines, on constate une augmentation des infractions relevées par nos forces de sécurité et le taux d'élucidation est également en augmentation, ce qui montre la qualité du travail au quotidien", ajoute le représentant de l'Etat.

----Pas de révolution au commissariat
"On va prendre le temps de réfléchir et il y aura très certainement des travaux à venir au commissariat du Puy, pour améliorer l'accueil du public, mais il n'y a pas non plus un grand projet de rénovation du commissariat", reconnait le commissaire.-----Changer le regard porté sur les policiers ?
En zone police, cette PSQ (Police de Sécurité du Quotidien) poursuit plusieurs objectifs : déjà dégager du temps pour les policiers pour qu'ils travaillent plus sur la voie publique, mais aussi renforcer les partenariats et surtout améliorer les contacts avec la population, via notamment la création d'une adresse e-mail à laquelle tout un chacun pourra contacter les services de police.
"Il y aura quand même des garde fous", assure le commissaire Eric Cluzeau, "la personne devra donner son identité et ce n'est pas un numéro d'urgence ou pour déposer plainte, mais pour nous interroger sur un besoin de sécurité et aussi sur notre recrutement".
C'est surtout l'occasion de changer le regard que la population porte sur les forces de sécurité ?

En zone gendarmerie : "un meilleur maillage et une meilleure réactivité"
Si l'une des priorités évoquées par le colonel de gendarmerie Jean-Pierre Rabasté est "un meilleur maillage et une meilleure réactivité", plusieurs nouveautés devraient l'y aider. Le rythme d'ouverture des casernes de gendarmerie pourra être modifié en fonction des besoins des territoires et un bulletin trimestriel sera envoyé aux élus pour exposer les tendances de la délinquance et la vie de la brigade de gendarmerie. 
Enfin, pour palier le vol à la roulotte, des patrouilles seront affectées à la surveillance ponctuelle des parkings durant la saison touristique, d'avril à octobre, en zone police comme en zone gendarmerie.

Des réunions avec les élus... mais aussi avec les populations ?
Yves rousset est le préfet de Haute-Loire. On a le sentiment que dans ce bilan, il y a beaucoup de réunions qui sont proposées avec les élus, les représentants, mais pas tellement avec les populations ?

Des créations de postes en Haute-Loire ?
Il était question dans un premier temps que la réforme de la police et de la gendarmerie conduise à une augmentation du budget de 9 % sur 3 ans, et que 10 000 postes soient créés. Mais où iront précisement ces nouveaux moyens ? Une partie pourra-t-elle être affectée en Haute-Loire ?
"Dans un premier temps, non", tranche le préfet de la Haute-Loire, "puisque les moyens supplémentaires dégagés sont prioritairement affectés vers les quartiers où les difficultés sont les plus grandes et il n'y en a pas de cet accabit dans le département".
En revanche, sur le plan de cinq ans de recrutement de nouveaux policiers et de gendarmes, la Haute-Loire en bénéficiera, mais "elle n'est pas à ce stade prioritaire pour se voir affecter des moyens nouveaux". Il est trop tôt pour évaluer le volume de postes dont le département pourrait bénéficier.

Quoi de neuf dans ces annonces ?
Il y a finalement dans ces annonces un certain nombre de choses qui existaient déjà, des opérations tranquillité vacances aux sensibilisations du monde agricole sur les vols effectués, en passant par des patrouilles pédestres... Quelles sont en fait les nouveautés ?

Et pourquoi pas une PSRQ, une police de sécurité des routes du quotidien ?
Au terme de la réunion de synthèse proposée en préfecture ce vendredi matin, le sénateur Olivier Cigiolotti est intervenu pour manifester la grande satisfaction des élus, "très sensibles au principe de référent qu'ils auront désormais sur leur commune", mais il a ajouté un bémol taquin : "j'aurais souhaité la création d'une PSRQ, une police de sécurité des routes du quotidien, avec une prise en compte des spécificités locales, notamment pour la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur certains secteurs".
Répercutant la voix du gouvernement, le préfet a expliqué que ce dernier souhaitait "une unité sur le territoire" avant de rappeler que plusieurs Présidents de Départements "en sont bien satisfaits car ça leur évite des arbitrages difficiles", notamment d'un point de vue électoral sommes-nous tenté d'ajouter. Avec déjà 14 morts sur les routes cette année, "la situation est catastrophique", juge Yves Rousset, "j'espère un choc salutaire et de nouvelles initiatives vont se mettre en place d'ici fin juin. En espérant ne pas avoir un été meurtrier".

Bientôt des gendarmes à cheval ?
Yves Rousset est le préfet de Haute-Loire. Il a été évoqué l'opportunité de créer une gendarmerie à cheval du côté du Mézenc lors d'une réunion de concertation en décembre dernier. Où en est-on ? Ce projet a-t-il une chance de se concrétiser ?


Maxime Pitavy

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire