Fête foraine : « Les clients nous remercient d’être là ! »

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 16/10/2021 à 18:00

Si au 1er jour de la vogue du Puy, la foule n’a pas été dense, les sourires ont parsemé la place du Breuil tant du côté des forains que des visiteurs. Retour en mots et en images de cette édition 2021, 79ème du nom.

La fête foraine du Puy-en-Velay a traversé le temps et les époques sans jamais faillir un instant, offrant des moments de bonheur aux milliers d’altiligériens à travers des générations. Seule l’année 2020 restera comme celle qui ne fut pas. Ou presque. À peine une semaine après qu’ils aient monté leur attraction, les forains avaient reçu l’ordre de plier bagages et fermer boutiques.

« C’est beau de voir que cette manifestation franchit le temps sans jamais s’essouffler »

Cette année 2021, il flotte dans l’air, au milieu des odeurs de barbapapa et de beignets aux pommes, comme une sensation de revanche sur le passé. « Les clients nous remercient d’être là, partage Christine Sicauld des Croustillons hollandais. C’est un peu comme si la vie recommençait, comme si les gens sortaient de cette torpeur collective qui nous a tous minés pendant des mois et des mois ».

Les Croustillons hollandais comptabilisent 75 éditions de la fête foraine anicienne. « Ce qui est chouette, c’est que les enfants que je voyais en poussette il y a un temps sont maintenant ceux-là même qui poussent les poussettes de leurs enfants, ajoute Christine Sicauld. C’est beau de voir que cette manifestation franchit le temps sans jamais s’essouffler ».

L'équipe des Croustillons hollandais toujours à fond. Photo par Nicolas Defay

« Je ne comprends pas que le passe sanitaire soit obligatoire dans les manèges »

Malgré tout, si tout est fait pour que la vogue du Puy en ce 79ème opus ressemble en façade à une édition normale, il reste des points sombres qui sapent un peu la fête. « Je ne comprends pas que le passe sanitaire soit obligatoire dans les manèges alors que tout est aéré de tous les côtés, confie Nathalie, habitante à Brives-Charensac, venue avec ses deux enfants. Pourquoi, encore une fois, pouvons nous aller dans une grande surface tranquillement sans le fameux sésame et pas dans les attractions ? » Elle ajoute : « Je suis vraiment contente de voir que les festivités reviennent. Mais si c’est pour ne pas en profiter pleinement ou se sentir en terrain suspicieux, je préfère renoncer aux manèges ».

L'attraction du Tagada est revenue après des années d'absence. Photo par Nicolas Defay

« Cette année, je vais devoir diviser de moitié mon budget pour ça »

Sandra Vasseur et sa fille Anaïs jouent aux pinces pour tenter d’attraper en vain une peluche bleue. « Je suis super heureuse d’être là, livre la première. C’est un vrai moment de joie de vivre au milieu d’un contexte encore tendu. Nous avons décidé d’un budget à tenir pour profiter des attractions. En tous cas, si nous savons que nous n’irons pas faire les manèges à sensation, nous irons assurément faire un tour du côté des croustillons ! ».

La mention du budget est également dans la bouche de Bérengère, une trentenaire clermontoise. « Je viens à chaque édition de la vogue au Puy, affirme-t-elle. Mais cette fois, je vais freiner un peu sur mon pouvoir d’achat destiné à la fête foraine. Les prix des entrées ne sont pas donnés mais c’est la vie en général qui devient de plus en plus chère ! Et cette année, je vais devoir diviser de moitié mon budget pour ça ».

Sandra et Anaïs Vasseur en plein combat de pinces. Photo par Nicolas Defay

« Et ça, c’est gratuit »

En tous cas, si la Covid s’affiche encore et toujours au travers des masques tendus sur les visages (ou jetés par terre) et si l’inflation fouille sans état d’âme dans les portefeuilles de chacun, la vogue du Puy est là. Pendant cinq semaines, les sons des attractions vont se mêler aux cris des gens, aux hurlements de peur et aux fous rires à foison. « Juste déambuler sur la place du Breuil et ressentir la vie qui fourmille à nouveau suffit, souffle Louis, un vieux monsieur assis tout seul sur le rebord de la fontaine. Et ça, c’est gratuit ».

Les sourires étaient l'attraction principale de ce jour d'ouverture. Photo par Nicolas Defay

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