Femme et entrepreneuse : la parité avance...à petits pas

En tant que collecteur de référence des cotisations sociales, l’Urssaf dispose d’une richesse de données statistiques qui lui confère une place de choix dans l’observation de la situation socio-économique auvergnate. L’Urssaf a ainsi développé une connaissance fine et de haute qualité de ses usagers dont les femmes entrepreneures et les femmes dans l’entreprise.

Concernant l’entrepreneuriat féminin en Auvergne, à fin 2021, 37,8 % (37,5 en 2021) des travailleuses indépendantes sont des femmes (37,5 % au niveau national) et 40%, des auto-entrepreneures actives (42,7% au niveau national).

« 50 % des entreprises créées en Auvergne en 2022 l'ont été par des femmes. »

Des chiffres en constantes augmentations qui contentent Laury Bonnet, chargée de communication de l’association France Active Auvergne : « Ce sont des données très satisfaisante. De notre côté aussi, selon nos chiffres : 50 % des entreprises créées en Auvergne en 2022 l'ont été par des femmes. »

Cette association a pour but de soutenir, accompagner, de financer les publics dits fragiles et notamment les femmes dans l’entrepreneuriat.

Le profil type

En Auvergne, en moyenne, une femme travailleuse indépendante est âgée de 46 ans (même valeur au niveau national), avec un revenu annuel moyen de 32 488 euros (35 373 euros au niveau national). Concernant l’auto-entrepreneure auvergnate, elle est en moyenne âgée de 43 ans (42 ans au niveau national). Elle a un revenu mensuel moyen de 4 871 euros (5 531 euros au niveau national).

Un écart de revenus toujours constaté entre les femmes et les hommes pour ces deux catégories

Un écart de 6 813 euros (9 322 euros au niveau national) est constaté entre les revenus annuels des femmes travailleuses indépendantes et celui des hommes. Elles gagnent 32 488 euros (35 373 euros au niveau national) et les hommes 39 301 euros (44 695 euros au niveau national).

« Ces écarts s’expliquent en partie par la nature des activités investies »

De leur côté, les auto-entrepreneures déclarent en moyenne un revenu 20,6 % plus faible que les hommes, tous secteurs confondus (18,6 % au niveau national). « Ces écarts s’expliquent en partie par la nature des activités investies : elles sont en effet sur-représentées dans les secteurs les moins rémunérateurs (coiffure et soins du corps ; santé et autres services personnels) », explique l’Urssaf dans son rapport.

Certains secteurs restent plus paritaires comme le secteur du commerce de détail non alimentaire (hors pharmacie) qui regroupe 49,1 % de femmes (47,4 % au niveau national). Le BTP reste le secteur le moins plébiscité. Parmi les auto-entrepreneurs, le secteur le plus paritaire est représenté par les activités immobilières qui regroupent 51,9 % de femmes (52,3 % au niveau national).