''Faire pour le public... mais aussi avec le public''

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

Implantée en Haute-Loire depuis 2004, la compagnie traite des sujets de société actuels et met en scène des gens d'aujourd'hui. En résidence au théâtre d'Yssingeaux durant sept ans, la compagnie a créé plusieurs spectacles pour le jeune public, en partenariat notamment avec la ligue de l'enseignement de Haute-Loire.
Sur le territoire yssingelais, les artistes ont participé à une collecte de paroles... qui a conduit à deux spectacles : Darling et A plates coutures, le second ayant été largement médiatisé car il reprenait le combat des ouvrières de Lejaby. Du spectacle vivant « made in Haute-Loire » cela fait déjà douze ans que la compagnie en propose. 
Depuis, la compagnie a d'ailleurs réalisé une grande tournée nationale, au festival d'Avignon puis dans diverses salles au rayonnement régional. En mai dernier, la compagnie se produisait à la Maison des Métallos à Paris et devait être de retour au festival d'Avignon en juillet 2016.

15 000 € du Département et 10 000 € de l'Etat
"Une culture vivante et libre est l’une des priorités de la convention", a affirmé Éric Maire, préfet de Haute-Loire au moment de signer une convention de trois ans avec la compagnie Nosferatu et le conseil départemental, "la culture fait partie des politiques publiques, elle nous interpelle, elle a sa liberté et occupe une place centrale dans notre société", a-t-il ajouté. Le Département financera à hauteur de 15 000 euros et l’État 10 000. 
Cet accord devrait déboucher sur une création jeune public dans le courant de cette année. En 2017, un autre spectacle va voir le jour sur le thème « Les combattantes », issu d’un travail d’écriture sous la forme de collecte de paroles et de mots écrits. Enfin, Nosferatu devrait proposer un spectacle d'envergure nationale d'ici 2018 grâce au concours des compagnies et des intermittents du spectacle du département. 

Qu'est-ce qui a séduit le ministère de la culture ? 
Hélène Guicquéro, directrice régionale adjointe, responsable du pôle Création à la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) Auvergne-Rhône-Alpes.
Qu'est-ce que cette convention a de particulier ? Qu'est-ce qu'il a de vraiment intéressant dans le travail de cette compagnie ? Qu'est-ce qui a séduit le ministère de la culture ?  

----La compagnie a été créée par Claudine Van Beneden avec Simon Chomel, Angeline Bouille, Raphaël Fernandez, Barbara Galtier, Chantal Péninon et Nadia Pirrera.-----"Le spectacle est un jeu, un amusement mais c'est aussi une prise de parole"
"J'espère que ce souffle bienveillant donnera aux autres politiques culturelles locales et régionales un bon exemple", a souligné Claudine Van Beneden, la directrice de la compagnie Nosferatu, qui souhaiterait un conventionnement avec la DRAC. "Depuis toute petite", a-t-elle poursuivi, "le spectacle est pour moi un jeu, un amusement puis je me suis rendu compte que c'est aussi une prise de parole".
Après avoir rappelé qu'il faut "certes diffuser les oeuvres, mais aussi les infuser", elle a mentionné les trois lieux principaux d’accueil de la compagnie Nosferatu : l’Embarcadère de Vorey-sur-Arzon servira principalement de lieux de répétition alors que celle de la MPT de Brives-Charensac sera investie pour des activités de création en lien avec les jeunes. Enfin, la Halle aux grains de Brioude sera un point de chute pour la diffusion des spectacles à l’ouest du département. "Ce sont trois partenaires qui ne vont pas m'apporter les mêmes choses... et vice-versa", a-t-elle conclu.

Les cigales risquent-elles de devenir des fourmis ? 
Claudine Van Beneden est la directrice de la compagnie Nosferatu. Qu'est-ce que cette convention va changer concrètement dans votre quotidien d'artiste ? Quel sera le rôle de cette caravane ? 


Maxime Pitavy

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