En Haute-Loire, le Pacs dope les unions

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

En 2016, 1 466 Altiligériens se sont passés la bague au doigt, ce qui représente 733 mariages, dont 2,6 % entre deux personnes de même sexe. Après le Cantal, La Haute-Loire est le département de la région Auvergne-Rhône-Alpes où sont célébrées le moins d’unions – mariages et Pacs compris. Si la baisse du nombre de mariages est très forte dans le Cantal et dans l’Allier, elle est plus contenue en Haute-Loire. Globalement, cette tendance s’inscrit aussi au niveau national : entre 1976 et 2016, le mariage a décliné de 39 % dans toute la France, et de de 32 % au niveau régional.
Le Pacs en pleine expansion
Le Pacs, quant à lui, a su se faire sa place. Depuis sa création en 1999, il a progressé de 59 % dans la région et représente aujourd’hui 46 % des 51 300 unions régionales. En Haute-Loire, 576 Pacs ont été célébrés en 2016, dont 2,8 % entre deux personnes de même sexe. Donc, en prenant en compte le Pacs, les unions sont globalement en augmentation.

Quelques constantes se dégagent de ces statistiques publiées par l’Insee :

  • D’une part, le mariage arrive plus tard dans la vie. Dans la région, l’âge moyen du premier mariage est passé entre 1976 et 2016 de 23,5 à 32,9 ans. En Haute-Loire, l’âge moyen des conjoints au mariage est compris entre 36,5 et 37,5 ans. L’augmentation du nombre de remariage y est largement pour quelque chose. Car avec la démocratisation du divorce, la part de mariages concernant des divorcés qui se remarient a pris de l’importance. En 1976, seuls 7 % des mariés étaient divorcés, contre 17 % en 2016.
  • D’autre part, plus on est âgé, plus on préfère se marier que se "pacser".Selon l’Insee, "le recul de l’âge au premier mariage est non seulement lié à la modification de perception sociale du mariage, mais aussi à l’allongement des études et à une entrée plus tardive dans la vie active".
  • Enfin, les hommes se marient en moyenne plus tard que les femmes, à 37 ans contre 34,5 ans. 

Le "mariage pour tous", stable
Le "mariage pour tous" a généré un pic à la suite de sa création en 2013, puis, ce nombre s’est stabilisé. La possibilité pour les homosexuels de se marier n’a pas eu d’influence sur le nombre de Pacs. A noter également, que le mariage n’est plus un prérequis pour créer un foyer. En effet, en 2016, un tiers des couples avaient déjà au moins un enfant en commun avant de se marier, contre 5 % quarante ans plus tôt. Sans grande surprise, le samedi reste le jour de prédilection, et l’été, la saison préférée, pour ceux et celles qui décident de s’unir.
Julia Beurq

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