"En France, les banques refusent moins de 10 % des dossiers de crédit"

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:32

Avec un chiffre d'affaire se situant à 294 millions d'euros, soit une hausse de 6,3 %, la caisse régionale du Crédit Agricole confirme sa solidité. Jean-Michel Forest, le Président, et Gérard Ouvrier-Buffet, le directeur de la caisse Loire / Haute-Loire, sont venus au Puy-en-Velay vendredi dernier pour présenter à la presse l'exercice 2014.
L'occasion de s'entretenir avec le directeur général de la caisse régionale du Crédit agricole Loire / Haute-Loire sur trois axes : pourquoi les banques ne prêtent pas plus ? Quel maillage territorial à l'avenir ? Cette caisse n'est-elle pas trop petite par rapport à ses homologues ?


"Un habitant sur deux dans les deux départements" au Credit Agricole
La banque compte 20 000 nouveaux clients en 2014
(à peu près comme l'an dernier), ce qui porte son nombre à 450 000 clients, soit "un habitant sur deux dans les deux départements, et dont près de la moitié est sociétaire", a souligné Jean-Michel Forest. Et près d'un tiers des agriculteurs de ces deux départements sont également à la banque verte.
La collecte globale est de l'ordre de 11,6 milliards d'euros (+1,8 %),
elle bénéficie du contexte général de baisse des taux d'intérêt. On relève au rang des augmentations significatives les dépôts à vue (+3,5 %), l'épargne logement (+6,24 %) et l'assurance-vie (+3,8 %). L'an dernier, les ligériens et altiligériens ont donc davantage épargné qu'investi et consommé.

"Pour arbitrer leurs queues de crédit, les gens piochent dans leur épargne"
Malgré un contexte économique douloureux, les encours ont augmenté de 1,7 % en un an (6,8 milliards d'euros). En revanche, si 174 000 nouveaux livrets A ont été ouverts en six ans pour la caisse régionale, les encourts n'y progressent plus : "pour arbitrer leurs queues de crédit, les gens piochent dans leur épargne", analyse Jean-Michel Forest.
Les encourts du crédit habitat stagnent à + 3,4 %, "un niveau bas qui se maintient" et qui concerne essentiellement de l'ancien et de la rénovation. "Malheureusement, le marché a un deficit sur le neuf", ajoute-t-il.

Entretien avec Gérard Ouvrier-Buffet, le directeur général de la caisse régionale

  • On reproche souvent aux banques de peu, ou pas prêter aux primo-accédants et aux entrepreneurs. Les banques sont-elles trop prudentes ? Devraient-elles davantage prêter ?

  • Comment la caisse régionale doit-elle adapter son maillage territorial, entre quartiers populaires et milieux ruraux, alors que les nouvelles technologies permettent un meilleur accès à l'information depuis chez soi ?

  • Comment est située la caisse régionale par rapport à ses homologues ? N'est-elle pas de trop petite taille ?


Maxime Pitavy

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