Ecart entre les taux de scolarisation féminin et masculin : la palme à l'Auvergne

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:33

Du collège à l’université, les parcours scolaires des filles se distinguent de ceux des garçons. Les filles sont surreprésentées dans les filières professionnelles des services, dans les filières littéraires du secondaire et du supérieur, ainsi que dans les études universitaires conduisant aux carrières médicales, paramédicales et sociales.
A contrario, les garçons privilégient très majoritairement les filières scientifiques et industrielles. Plus studieuses, les filles se positionnent dans des cursus d’études plus longs que ceux des garçons.
Au niveau métropolitain, c’est en Auvergne que l’écart entre le taux de scolarisation des filles et celui des garçons est le plus important. De même, la région est celle où le taux de jeunes femmes diplômées du supérieur dépasse le plus celui des jeunes hommes.

Un tiers des filles dans l’enseignement professionnel, un garçon sur deux
À chacune des deux étapes d’orientation structurant l’enseignement secondaire (collège et lycée), les filles font des choix plus favorables à la poursuite des études. Après la troisième, les filles privilégient les filières générale et technologique. En 2011, en Auvergne, les adolescentes en fin de collège s’orientent plus souvent vers une seconde générale et technologique (59 %) que les garçons (48 %).
Ainsi, seulement un tiers des filles choisit de poursuivre ses études dans l’enseignement professionnel alors que cette filière attire près d’un garçon sur deux. Mais là aussi, les orientations diffèrent. Les filles se tournent davantage vers des formations aux métiers relevant du secteur des services. Or, l’offre de formation en apprentissage y est plus réduite que dans les domaines de la production ou de la construction, privilégiés par les garçons.

En apprentissage, seulement un cinquième de filles
Les filles suivent ainsi davantage l’enseignement professionnel sous statut scolaire que les garçons. Elles intègrent plus souvent une seconde professionnelle hors apprentissage (65 % contre 53 % pour les garçons). Elles sont également plus nombreuses à préparer un CAP sous statut scolaire.
En revanche, seulement 11 % des jeunes Auvergnates s’engagent en apprentissage (19 points de moins que les garçons) qui est pourtant porteur en termes d’insertion. Elles ne représentent ainsi qu’un cinquième des apprentis dans l’enseignement professionnel. Ce constat est le même en métropole.

Les bachelières nettement moins présentes dans les séries scientifiques
En 2011, les lycéennes auvergnates en année de terminale sont plus fréquemment inscrites dans les séries du baccalauréat général que les garçons (50,9 % desfilles contre 39,7 % des garçons). Bien qu’y étant moins représentées, les filles choisissent de plus en plus la série scientifique (S). Ainsi, la parité progresse en série S : 47 % de filles en moyenne dans les années 2011-2013 contre 43 % dix ans plus tôt.
En Auvergne, elles restent cependant surreprésentées dans les voies littéraire (L), avec 12,5 % des filles contre 3,8 % des garçons, et dans les séries économique et social (ES), mais moins nettement qu’auparavant. Pour le baccalauréat technologique, des choix différents persistent. Les filles sont ainsi plus présentes dans la série sciences et technologies de la santé et du social (ST2S), avec 8,6 % des filles en Auvergne contre 1 % de garçons, et quasiment absentes de la série sciences et technologies de l’industrie (STI), où les pourcentages sont inversés.

Plus de 80 % de filles en études paramédicales ou sociales et plus de 70 % en lettres et sciences humaines
En 2011, en Auvergne comme en France, les jeunes femmes sont surreprésentées dans l’enseignement supérieur (56 % contre 44 % de garçons). Les scolarités de l’enseignement supérieur sont, comme celles du secondaire, très clivées selon le sexe. Les étudiantes se portent plus que leurs homologues masculins vers les disciplines « littéraires », les études paramédicales et sociales ou les formations supérieures de santé.
Elles sont aussi beaucoup plus engagées en médecine, odontologie et pharmacie et dans les formations paramédicales et sociales. En conséquence, elles sont largement majoritaires dans ces formations, notamment celles relevant des études paramédicales ou sociales (plus de 80 % de filles) et en lettres et sciences humaines (plus de 70 %).

----Les proportions d’étudiantes dans les disciplines universitaires scientifiques sont plus importantes en Auvergne qu’en métropole.-----En 2011, 21 % des étudiantes auvergnates poursuivent leurs études supérieures en lettres, c'est six points de moins qu’en 2000
A contrario, les Auvergnates s’orientent moins vers les disciplines scientifiques à l’université. Elles sont aussi proportionnellement moins nombreuses que les garçons à intégrer les instituts universitaires de technologie (IUT) ou les écoles d’ingénieurs. En 2011, en Auvergne, les filles optent plus souvent pour les études des secteurs de la santé que onze ans plus tôt. C’est aussi le cas, mais dans une moindre mesure, pour les formations paramédicales et sociales.
En revanche, elles délaissent les études universitaires de lettres. En 2011, 21 % des étudiantes auvergnates poursuivent leurs études supérieures dans cette voie, soit six points de moins qu’en 2000. Les jeunes Auvergnates comme les étudiantes au niveau national sont aussi un peu moins attirées qu’auparavant par les cursus courts (sections de techniciens supérieurs (STS) et les instituts universitaires de technologie (IUT)).

Les filles plus scolarisées que les garçons : c'est en Auvergne que l'écart est le plus marqué
À âge égal, les jeunes femmes sont plus souvent élèves ou étudiantes que les garçons. En Auvergne, en 2011, 40 % des femmes âgées de 15 à 29 ans sont scolarisées (taux de scolarisation). C’est six points de plus que les garçons. Parmi l’ensemble des régions, l’Auvergne présente le plus fort écart entre les taux de scolarisation féminin et masculin. Entre 1999 et 2011, cet écart s’accentue dans notre région (+ 1,2 point).
Plus nombreuses dans l’enseignement supérieur, les femmes sont également plus diplômées que les hommes. Ainsi, 48 % des Auvergnates âgées de 25 à 34 ans sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur en 2011 (1er cycle, BTS, DUT, 2e cycleou supérieur). Cette situation ne concerne que 34 % des hommes. C’est le deuxième écart le plus important entre filles et garçons parmi les régions métropolitaines. Entre 1999 et 2011, il s’accentue plus dans notre région qu’au plan national car la part des femmes diplômées progresse davantage en Auvergne. Celle-ci reste toutefois toujours inférieure à celle constatée en métropole (– 2 points).

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