De Cannes à Paris, le festival du Court-métrage de Clermont secoue la France

, Mise à jour le 30/05/2023 à 14:00

Après une première vague de soutien contre la baisse des subventions de la Région au Festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand, des artistes internationaux ont soutenu l'événement. Dans le même temps, Laurent Wauquiez donnait une interview au Journal du Dimanche sur le sujet... de la culture.

Clermont-Ferrand cité en cérémonie de clôture du Festival de Cannes, ce n'est pas tous les ans. Pourtant, au moment de fermer le grand bal cinématographique, samedi 27 mai, la réalisatrice hongroise Flora-Ana Buda, a tenu à "soutenir", le festival du court-métrage de Clermont-Ferrand. Il faut dire que l'Hongroise est une spécialiste du sujet. Elle qui vient de décrocher la Palme d'or de la section Court Métrage justement, pour son œuvre "27". Auparavant, de nombreuses personnalités du cinéma, de la culture, et dernièrement la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak était venu au soutien du Festival Clermontois, qui prépare son édition 2024, du 2 au 10 février prochain. L'organisme devra faire sans une baisse des subventions de la Région de 110 000 €, décidée en ce début d'année. 

Laurent Wauquiez réplique dans le JDD

Comme pour répondre à tout ce petit monde, le président de la Région accordait sa première vraie interview sur le sujet, au Journal du Dimanche, ce dimanche 28 mai. En préambule du long entretien avec Laurent Wauquiez, la rédaction du JDD avance un point de vue intéressant. Soulignant qu' "en France, politique et culture n'ont jamais fait bon ménage", Jérome Béglé, le directeur général des rédactions du JDD, et explique qu'aujourd'hui, grâce à ce sujet, la culture est devenu un enjeu politique.

Fidèle à sa tradition, Laurent Wauquiez se veut offensif. Expliquant qu'il a "augmenté le budget de la culture, de 59 millions avant son mandat à 77 millions aujourd'hui". L'élu défend ensuite sa position, en disant vouloir mettre fin à "la profonde injustice de notre politique culturelle et l'inégalité criante dans l'accès à la culture sur le territoire". S'il choisit ensuite de prendre l'exemple du Théâtre de Lyon, Laurent Wauquiez a donc dans les faits tranché. Le Festival international du Court-Métrage de Clermont-Ferrand est un événement culturel à destination d'une élite et non pour tous. Il met en avant que seulement "30 subventions ont été réduite, pour 80 nouvelles attribuées et 80 augmentées".

Une pétition et une lettre ouverte du Festival

De son côté, Éric Roux, président de l'association Sauve qui peut le court-métrage, qui organise le Festival, avait anticipé cette réponse dans sa lettre ouverte. "Monsieur le Président, vous écriviez, dans votre éditorial du catalogue de notre dernière édition, "être particulièrement attaché au festival qui constitue une immense fierté pour la Région et démontre que le rayonnement du cinéma ne s'arrête pas à la ville de Lyon, s'affirmant comme une grande manifestation populaire"". Le président explique ensuite que la décision de Laurent Wauquiez met dangereusement en péril la santé du festival. "Cette baisse, qui représente près de 8 % du budget total de la manifestation, arrive après la tenue du festival (de 2023). Nous n'avons aucune marge de manœuvre pour mettre en place des économies à la hauteur de la perte financière."

Après les années Covid, pour la direction du festival, il est clair que "ce désengagement met en péril, à court terme, le festival et son Marché du Film Court". Il est certain, qu'entre la pétition lancée et les passes d'armes médiatiques, on n'a pas fini d'entendre parler du Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand.

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