De Boudignon à Auguste, pour l'honneur d'un grand homme

Il était une figure emblématique de la cité pavée. Le sourire aux lèvres et le pinceau constamment à la main, Auguste Boudignon a profondément marqué le paysage ponot.

Boudignon était son nom d'architecte

Après être s'être formé auprès de Michel Kaeppelin, il se lance à son compte dans les années 1960. Par la suite, il s'associe avec Jean-Pierre Canivet, Jean Fargette, puis son fils, Philippe Boudignon de 1983 à 1992. Parmi ses conceptions les plus caractéristiques, on peut citer l'immeuble de l'Éveil, le Centre de secours de la place Saint-Laurent ou encore la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (en partenariat avec son fils).

Auguste était son nom d'artiste

Tous les ponots l'ont croisé au moins une fois, même sans avoir conscience qui était le personnage qui se cachait derrière ses toiles et ses pinceaux. Cent fois, il a peint la place du Plot. Cent fois, il a croqué la vie de l'instant, les samedis matin durant les jours de marché. Cent fois, il a tracé les contours de la cathédrale, des fontaines et des ruelles, des immeubles colorés qui constituent le visage du Puy-en-Velay.

Après sa retraite en 1995, la "peinture passion" devient la "peinture transmission". Depuis son atelier de la rue des Carmess, Auguste Boudignon donne des cours et reçoit curieux et amateurs, nouveaux et aguerris. 

En parallèle, il accumule les trophées et les distinctions dont le prestigieux prix Madeleine Paillard à l'occasion du Salon 2015 de la Société des Artistes Français. 

"Cet homme était réellement amoureux de la ville du Puy, de ses couleurs, de ses habitants. Je voudrais simplement redire tout l'amour qu'Auguste portait pour notre cité. Avec ses pinceaux. Avec son tablier. Avec son inspiration. Avec son talent. Avec son sourire. Avec sa joie de vivre". Michel Chapuis, maire du Puy-en-Velay

"Il restera toujours dans mon cœur, l'artiste à l'œil malicieux"

Puis, le 2 septembre 2024, il s'en est allé. Assurément, il laisse dans la mémoire de ceux qui l'ont croisé le souvenir d'un artiste taquin, infatigable pour parler de ses toiles et de sa passion dévorante. Son image sera à jamais liée à la ville du Puy-en-Velay.

Pour lui rendre honneur, son nom baptise à présent, presque un an jour pour jour après son décès, le hall de l'accueil de la mairie ponote. Cet espace est régulièrement consacré pour les expositions qui mettent en lumière le talent des artistes locaux. 

"Pour moi, personnellement, il restera toujours dans mon cœur, l'artiste à l'œil malicieux, souffle le maire du Puy, Michel Chapuis. Avec qui j'ai un point commun... celui de l'adoration totale à notre belle ville du Puy-en-Velay".