Craponne : d'ici 2040, un tiers du bâti du centre pourrait être démoli

mar 21/11/2017 - 11:35 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:49

Ce vendredi 17 novembre 2017 à Craponne-sur-Arzon, une cinquantaine de personnes ont assisté en mairie à la réunion destinée à présenter les résultats de l’étude sur la rénovation du centre-bourg.
Cette étude visait à réaliser un inventaire exhaustif des bâtiments du centre-bourg, afin d’identifier les problèmes, concevoir des solutions adaptées et présenter les options destinées à être mises en œuvre dès 2018.

Une problématique nationale
Durant la fin du siècle dernier, le bourg de Craponne est passé de 4000 à 2200 habitants, laissant un nombre considérable de maisons inhabitées en centre-ville, dont certaines se dégradent de façon alarmante. La municipalité est ainsi contrainte à prendre des arrêtés de péril imminent permettant de réaliser les travaux de mise en sécurité et de les facturer à qui de droit.
Afin d’essayer de trouver des solutions, le maire de la commune Laurent Mirmand a lancé l’étude dont la présentation, vendredi soir, aura permis au public de réaliser l’importance du problème et la nécessité de le régler sur plusieurs décennies.
Mais cette situation n’est pas particulière à Craponne-sur-Arzon, sur le territoire national, un nombre considérable de bourgs ont vu leur population chuter au point de laisser vacants un grand nombre de logements qui vont se dégrader dans le temps.

La vision globale
Si l’étude a permis de dresser une liste exhaustive des bâtiments dégradés ou susceptibles de l’être, soit environ un tiers du bâti en centre-ville, elle a aussi mis en avant le contexte et tous les problèmes périphériques entrainés par le projet de rénovation, tels que le vieillissement de la population, la taille des logements, la nécessité de rendre le bourg attractif (tourisme et emplois) pour faire venir des habitants, ou même les questions de stationnement.

3 ou 4 décennies d’interventions
Pour la responsable de l’étude Charlène Duvernois, « le problème est d’une telle ampleur qu’on ne peut pas le mesurer, et c’est une prise de risque ». Car, s’il y a nécessité de démolir certains immeubles et d'en rénover d’autres, il faut financer les travaux et assurer des débouchés aux logements rénovés. Cela impliquerait la création d’emplois ou/et le développement de l’attractivité du bourg. « Sans l’initiative privée, on ne fera rien », déclare le maire qui voit l’échéance en 2040.

Des espaces publics végétalisés
Si la mairie s’est déjà engagée sur des rénovations prioritaires, un projet de création d’espaces publics végétalisés, visant à aménager l’itinéraire du marché en premier lieu, va démarrer au printemps 2018.
Des « mutations » sont aussi envisagées, telles qu’un nouveau concept d’hôtel dont les chambres seraient réparties sur plusieurs bâtiments, ou la création de plates-formes multimodales consacrées au transport et au covoiturage, dont le but est de faciliter l’accès et la circulation au bourg.
Au-delà de Craponne-sur-Arzon, la dégradation des bâtiments déserts des villages est une problématique nationale qui pèsera lourd dans le maintien des activités et l’attractivité des zones rurales.

N.S.

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