Plein feu sur la nouvelle caserne de Loudes
Conseil de l’Agglo : quand la poubelle est pleine
Parmi les points abordés lors du conseil communautaire de l’agglomération du Puy, il y a eu le numéro 57. Sujet ? Les déchetteries de la collectivité. Si la délibération n’a essuyé aucune opposition, certains élus ont pointé du doigt le problème des décharges sauvages et de leur gestion.
Dans la salle Jeanne d’Arc, au Puy-en-Velay, le conseil communautaire du mercredi 25 septembre s’est déroulé dans une ambiance sereine et détendue. Et rares sont les chapitres qui ont fait grincer les dents à l’instar de celui sur la déviation de la RN 88 (voir article) ou celui portant sur la gestion des quatre déchetteries communautaires.
Frédéric Gimbert, vice-président à la gestion des déchets, s’est collé à l’exercice de présenter la délibération en question. L’auditoire apprend que les flux absorbés par les déchetteries, entre 2019 et 2023, ont augmenté de façon très vive, notamment pour les encombrants. Ces derniers ont plus que doublé leur masse, affichant un ratio de 111 % dans cette période. Les cartons ont grossi de 15 % et le placo-plâtre d’un cinquième.
Pour compenser tout ça, Frédéric Gimbert invite les élus à adopter la délibération avec, comme socle, un nouveau montant du marché de plus de 4 millions d’euros.
« Mais aucune déchetterie n’en veut ensuite ! Aucune ! »
À peine la lecture terminée qu’un premier maire se lève pour se placer devant le micro. Daniel Boyer, de Saint-Christophe-sur-Dolaizon, lance alors : « Les décharges sauvages sont un vrai problème pour les communes. Car, que doit-on en faire ? Nous pouvons aller les chercher, c’est vrai. Mais aucune déchetterie n’en veut ensuite ! Aucune ! Je pense vraiment qu’on n'est pas aidés par l’Agglo dans ce sens-là ».
« Nous payons tous des redevances pour avoir accès aux déchetteries communautaires ! »
Laurent Barbala, maire de Loudes, indique aussi avoir eu le même problème que ses confrères de Saint-Christophe et Aiguilhe. « J’ai dû passer par un prestataire pour débarrasser une décharge sauvage. L’opération nous a coûté très cher, alors que nous payons tous des redevances pour avoir accès aux déchetteries communautaires ! »
Depuis 2003, il est interdit de déposer ses pneus usés dans une déchetterie. Seuls les garages, concessionnaires, producteurs et importateurs de pneus assurent la collecte et le traitement de ces déchets encombrants
« Les agriculteurs se retrouvent avec des quantités de pneus énormes et ne savent quoi en faire »
Gérard Gros, maire de Saint-Vidal, met l’accent sur les amas de pneus qui surplombent les tas d’ensilage dans les exploitations agricoles. « (Depuis 2015, Ndlr), il est interdit de couvrir les bâches qui recouvrent les monticules. Les agriculteurs se retrouvent avec des quantités de pneus énormes et ne savent quoi en faire ».
Michel Chapuis, maire du Puy-en-Velay, a admis avoir été, par ricochet, confronté au problème pour sa commune. « Lors des dernières manifestations des agriculteurs, nous avons dû faire appel à un prestataire pour évacuer tous les pneus déposés sur la route. La collectivité a signé une facture de 60 000 euros ! »
Jusqu’à tout récemment, le coût de collecte et de recyclage des vieux pneus revenait principalement à la charge de l’éleveur. L’incitation à s’en débarrasser n’était donc pas au top. Mais l’arrêté paru le 7 juillet 2023 au JO devrait résoudre (en partie, car sous certaines conditions) la question.
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3 commentaires
La civilisation moderne est une machine à convertir la nature en déchet. Il n'y a pas de solution au problème des pneus, sinon la fin de cette civilisation qui détruit tout ce qu'elle touche. En attendant, tout le monde peut se mettre au "Zéro Déchet" (90 % de poubelle en moins, et des économies monstres en prime).
Il faudrait préciser que lors des manifestations des agriculteurs ils m'ont pas été embêté avec leurs pneus pour les faire brûler sur les ronds points et c'est la collectivité qui a payé la note pour eux
Du coup,la facture est gratos pour eux et ça les a sûrement bien arrangé
Donc on ne va pas les plaindre non plus
T'as un gilet jaune tu casses une vitrine tu passes au tribunal, t'as un béret jaune un gros tracteur tu balances tes pneus n'importe où les élus te regardent, te laissent faire et font payer les autres