Cas Covid parmi les policiers ponots : '''de l’histoire ancienne'''

jeu 15/10/2020 - 17:46 , Mise à jour le 27/11/2020 à 09:08

"Ces 12 cas n’ont pas eu lieu en même temps comme on pourrait le penser dans certaines presses", explique le commissaire Eric Cluzeau ce jeudi 15 octobre. Le premier cas positif s’est déclaré le 5 septembre avec un arrêt maladie qui a suivi. "Le temps que la personne soit dépistée, elle avait contaminé deux ou trois collègues mais c’est resté limité à un service", raconte le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de la Haute-Loire qui estime que d’autres cas Covid ont été importés de l’extérieur également. Le service en question concerne en très grande majorité celui de l'investigation.

20% d'agents dépistés
Il y a bien eu 12 agents positifs au coronavirus pour une vingtaine d'élements dépistés au total. "Cela représente 12% de positifs et 20% ayant passé le test sur l'ensemble de nos cent effectifs, tout poste confondu", nous apprend Eric Cluzeau. À la question de savoir pourquoi ne pas avoir engagé une opération de dépistage générale pour tout le commissariat de police, il répond : "Parce qu'encore une fois, nous n'étions pas un cluster à proprement parler. Les douze personnes positives l'ont été de façon très étalée sur plus d'un mois de temps. Au plus fort de la tension, j'avais cinq éléments en arrêt maladie. Aujourd'hui, je n'en ai plus qu'un seul parce qu'il est sujet à des faiblesses pulmonaires."  

Non, ils n'ont pas eu besoin de faire appel aux gendarmes
Certaines presses ont relayé l'information que l'Hôtel de police avait demandé des renforts à leurs collègues gendarmes pour pallier la perte d'effectifs policiers. "C'est totalement faux !, affirme Eric Cluzeau. Nos agents ont certes dû travailler plus intensément pour compenser les arrêts maladies, mais jamais nous n'avons demandé de l'aide de la gendarmerie en ce sens."
Il rajoute : "Il n’y a qu’à l’accueil où nous avons incité les gens à faire les pré-plaintes contre X en ligne, concède-t-il. Certains collègues ont dû abandonner des jours de congés et on a tenu le coup comme ça." Aujourd’hui, assure-t-il, "c’est de l’histoire ancienne. Mis à part un collègue, tous les agents qui ont été contaminés à un moment ou à un autre ont repris le travail."

"Nous avons renforcé nos protections sanitaires et évité ainsi l'épidémie"
Eric Cluzeau admet qu'il y a dû avoir un certain relâchement et de la population en général et des agents policiers à la fin des vacances et au début de la rentrée. "Nous savons maintenant que la source de cette contamination dans le commissariat vient de trois fonctionnaires de chez nous et d'une victime présente début septembre dans les locaux. Dès le debut de ce mois-là, nous avions compris que la Covid était aux portes du commissariat. Nous avons renforcé nos protections sanitaires et évité ainsi l'épidémie." 

Annabel Walker et Nicolas Defay

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