Attentat floral au Puy-en-Velay

« La ville, c’est comme une fleur. Elle a besoin de soleil et de commerçants pour s’épanouir ». La citation est de Sophie Broc, patronne de la boutique Darnet Chaussure au Boulevard Saint-Louis. Cette figure du commerce au Puy-en-Velay a ainsi chaussé ses bottes de jardiner pour planter ici et là, des centaines de fleurs en tissu aussi grandes que colorées.

« Nous avions eu une réunion le 27 avril en Mairie du Puy pour signifier notre envie d’embellir la ville, explique-t-elle. Mais rien n’aboutissait de leur côté si ce n’est les plafonds de rues dans trois rues principales ».

334 fleurs dans 110 boutiques

Avec huit autres commerçants, ambassadeurs d’autant de rues au Puy, Sophie Broc entend bien combler les trous et entreprend alors d’acheter les immenses fleurs qui ponctuent déjà nombre de magasins. « Au total, ce sont 334 spécimens que nous avons acquis par nos propres moyens, précise-t-elle. Et ça nous a tout de même coûté 57 euros le bouquet de trois ». Soit la coquette somme de 5 800 euros environ.

« Elles sont en tissu et ne craignent ni le froid, ni la sécheresse »

D’après Sophie Broc, c’est la première édition d’une longue série qui se profile à chaque saison estivale, les fleurs étant réutilisables à volonté. « Elles sont en tissu et ne craignent ni le froid, ni la sécheresse, sourit-elle. Par contre, ce que nous redoutons est bien évidemment le vol. En ce sens, j’ai conseillé à tous les commerçants de les attacher solidement ».

« Pas besoin d’eau ni d’entretien. Mais seulement de civisme »

Présents aux côtés des neufs commerçants, des élus de la cité pavée dont le maire Michel Chapuis et son adjoint aux commerces Jérôme Eynard. « Je ne peux que féliciter les commerçants à l’origine de cette action, lance ce dernier. La ville essaie d’embellir la ville au mieux en marquant principalement les entrées de rues comme avec les ciels de fleurs mis en place récemment ».

Il soulève encore : « C’est vrai que ces fleurs n’ont pas besoin d’eau ni d’entretien. Mais seulement de civisme. J’espère qu’elles seront respectées, qu’elles ne soient pas abîmées ou dérobées, pour qu’elles puissent ressortir intactes à chaque mois d’été ».