Agression nocturne au Puy : une expertise psychiatrique demandée

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:40

Une jeune femme de 18 ans avait été agressée dans la nuit de jeudi 31 mars à vendredi 1er avril au Puy-en-Velay sous prétexte d'un vol de téléphone portable. Le suspect était convoqué devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay ce lundi 4 dans le cadre d'une comparution immédiate. A la demande de son avocate, l'affaire sera finalement jugée le 9 mai prochain. L'agresseur présumé restera en détention provisoire en attendant son jugement.
Connu pour sa violence
A 19 ans, seulement le jeune Ponot connaît déjà bien le tribunal. Il ne compte pas moins de six mentions à son casier judiciaire, toutes délivrées par le tribunal des enfants. Entre 2013 et 2015, il collectionne les peines pour usage de stupéfiants, vols aggravés ou non, agression sexuelle, menaces, dégradations, violence et outrage sur une personne dépositaire de l'autorité publique. Et ce n'est pas fini. Le 1er mars 2016, le jeune homme, au chômage, aurait levé la main sur sa mère, il doit passer devant le tribunal correctionnel le 26 avril prochain pour répondre de ses actes. Depuis les faits, il est sous contrôle judiciaire.
En récidive légale
"Il a une histoire chaotique qui peut expliquer qu'en très peu de temps il a eu ces affaires de violences", explique Me Medard-Grasset, son avocate, tout en reconnaissant la gravité des faits. "C'est un cas de récidive légale", pointe Alexandre Constant, représentant du ministère public. Il demande la jonction du dossier avec celui des violences sur sa mère. Une requête dont l'avocate ne veut pas : "Il y a un conflit d'intérêts, j'ai représenté la mère devant les Affaires familiales". Un argument entendu par le tribunal.
D'après le rapport du Service pénitentiaire et de probation, la précarité du jeune homme le rend potentiellement violent. "Il reconnaît avoir un problème de maitrise de soi", ajoute Me Medard-Grasset en demandant une expertise psychiatrique (la dernière datant de 2013), donc un délai supplémentaire avant une nouvelle audience. Le Ministère public soutient cette demande "pour comprendre".
"Je le pardonne, mais ça ne lui donne pas le droit de me taper comme ça"
Dans la salle, la victime, le visage encore marqué par les coups qu'elle a reçu, va se porter partie civile. Elle est venue soutenue de parents et amis. Son agresseur présumé est son voisin et une bonne connaissance puisqu'ils étaient en contact depuis le collège. "Il y a un risque de pression", explique le ministère public en demandant un maintien en détention provisoire en attendant la prochaine audience.
Le jeune homme encourt jusqu'à 14 ans d'emprisonnement puisqu'il est en récidive légale.  Avant de quitter la salle, il revient à la barre : "Je m'excuse auprès de la victime". "Je le pardonne, mais ça ne lui donne pas le droit de me taper comme ça, explique la victime au tribunal avant de se retourner vers son ancien ami, Excuse moi."

Il attendra finalement son expertise psychiatrique et les prochaines audiences en prison puisque les deux dossiers pour violence n'ont pas été joints.

Emma Jouve

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