40 ans des 15 km du Puy : des coureurs de toutes générations

400 enfants pour les 1 km. 208 pour les 2 km. 192 coureurs pour les 5 km Weldom. Et enfin et 1032 sportifs pour l’épreuve reine des 15 km du Puy-en-Velay. En tout, plus de 1800 coureurs, enfants et adultes, ont participé au 40e anniversaire des 15 km du Puy. Mais les « 15 du Puy » c'est aussi, et surtout, un moment pour se retrouver et partager du bon temps. Alors quel que soit l'age, petits et grands (voir très grands) ont répondus présents pour cette édition anniversaire. 

Pour les plus petits...

Il y a, comme chaque année, des parcours pour les grands, mais aussi spécialement conçus pour les enfants. Départ 13 h 30 pour 1 km pour les enfants né après 2013 et 14 heures pour les 2 km pour ceux nés entre 2012 à 2007, qui peuvent bien sûr être accompagné de leurs parents. Le circuit est dessiné autour de la place du Breuil : montée du Breuil, boulevard du Général De Gaulle, place Michelet, re- montée du Breuil, pour aller jusqu'au tribunal où se situe la ligne d’arrivée. 

"C'est sympa de courir en famille"

À l'arrivée, Gregory, venu d'Espaly, a participé à la course avec ses deux fils âgés de dix ans, dont son cadet qui a fini en troisième position. "C'était sympa de pouvoir courir en famille. L'année dernière, il avait été déçu, car il s'était fait marcher sur la chaussure. Là, il a bien terminé" explique fièrement le papa. Alors lorsqu'on lui demande s'il est fier de son résultat, le plus jeune fils a le sourire. "Là, je ne me suis pas fait marcher dessus et j'ai fini troisième, devant mon frère !" La prochaine fois, il tentera de finir premier, confie-t-il, les yeux encore pétillants. 

Voir très petits...

Elio, 3 mois et demi et Auva 1 an et demi. Ils ne savent pas encore marcher, encore moins courir ? Ce n'est pas un problème. Ces parents sont bien déterminés à les faire participer tout de même à la course. Armée de leurs meilleures poussettes de course, ils sont tous deux inscrits aux 15 km. Charlène et Jean-Simon, tous deux ponots étaient déterminés à faire la course avec leurs deux enfants. 

"C'est un souvenir, pour nous et pour eux"

Quand on leur demande pourquoi vouloir faire la course avec leurs petits, ils n'hésitent pas. "C'est un souvenir, pour nous et pour eux. Plus tard, ils verront qu'ils ont participé aux 15 km quand ils étaient tout petits". Car pour eux, pas question de les laisser regarder. "On fait tout avec eux, explique Charlène, on les emmène ou qu'on aille donc c'est logique qu'ils nous suivent". Le but aussi : montrer aux autres parents que ce n'est pas un frein "C'est montrer que tout le monde en est capable, c'est accessible à tout le monde". Et la preuve puisqu'ils ont bouclé la course en 1 heure 20

Il y a ceux qui s'entrainent dur...

Qui dit course, dit aussi chrono. Alors chaque année, des centaines de participants du monde entier, en particulier Éthiopiens et Kenyans, surentrainés, viennent en découdre pour faire leur meilleur chrono, généralement en première ligne sur le départ. 

Mais, il y a aussi les locaux qui se sont durement entrainés pour faire le meilleur temps. À l' ACSM, l'Athletic Club de Monistrol, onze coureurs étaient inscrits. Parmi eux, Loan et Julien, 16 et 22 ans s'échauffaient sur le côté à quelques minutes de leur course. Celle des 5 km. "On s'entraine beaucoup, on travaille notre VMA ( Vitesse Maximale Aérobie), on s'entraine sur piste, sur route." Loan fait les 5 pour la première fois, "J'ai déjà couru quand j'étais petit, là, ce sera la première fois !". Et quand on interroge les deux coureurs, à quelques minutes de la course, ils ne semblent pas plus stressés que ça. "5/ 10 km sur route on fait ça régulièrement nous, on a l'habitude, ça devrait le faire !" 

Confiant avant la course, et ils ont eu raison. Julien finit 1er au classement avec 15:00:00 au chrono, suivi de très près par Loan, 2ᵉ avec 15:49:00. Une belle performance dont se félicitent les amis qu'on a retrouvés à l'arrivée. " C'est une belle récompense, surtout, c'est niveau local". Car même la 3ᵉ place est attribuée à un athlète du club, Arthur qui suivait de près ses compétiteurs. "Arthur n'était pas loin derrière, je n'étais pas serein, je savais qu'il ne fallait pas traîner à la fin ! " expliquait Loan, l'adrénaline encore bien présente.
Avec un parcours, tout de même, plus compliqué que prévu. "On a senti que le parcours était dur sur la fin, ça monte bien, ça fait une petite sensation dans les jambes, il faut redoubler de motivation à certains endroits". 

Un chrono... pas pour tous...

Qui dit course, dit aussi chrono. Oui... mais pas que finalement. Car dans les 15 km du Puy, il y a aussi beaucoup d'inscrits, qui viennent et reviennent chaque année pour s'amuser. Alors, il y a ceux qui ont choisi leurs plus beaux déguisements pour l'occasion. 

Ou encore l'occasion de retrouver des amis. Tanguy, 45 ans originaire de Saint-Julien Chapteuil vient de Clermont pour retrouver ses amis d'enfance durant une partie de jambes en terre, (non pas d'idée tordue). 

"Ce qui est super, c'est l'ambiance, les amis, la famille qui vient encourager, c'est vraiment chouette"

Alors depuis 4 ans, il vient se frotter aux 15 km du Puy pour tenter de battre son propre record personnel de 1:11:00, mais sans vraiment trop de pression. "Le plus important, c'est vraiment de retrouver les copains". 

Tanguy, le sourire aux lèvres, en profitait pour montrer son soutien à la mobilisation qui s'est déroulé le même jour, plus tôt dans la matinée. Par ailleurs, la manifestation n'a pas provoqué de perturbation sur les 15 km.

Tanguy a couru pour l'occasion avec un T-shirt floqué "retraites 64 ans non" au-dessus de son dossard. Au dos, il a voulu faire un clin d'œil à un de ces modèles : Charly Bancarel, qui le motive du haut de ses 93 ans. 

Un modèle pour beaucoup

Des enfants, mais aussi des plus âgés. Voire très âgés. Charly Bancarel, 93 ans, lui, n'y prête pas attention. Arpentant les rues de la cité ponote depuis trois éditions, après avoir terminé le Marathon de Paris en avril dernier, le nonagénaire Cantalien est revenu courir en Haute-Loire. "C'est plus court, c'est plus roulant, c'est quand même un autre paysage le Puy, on a l'impression d'être plus dans la nature !"

Le nonagénaire se sentait confiant pour la course, et surtout bien entouré. Car nombreux sont venus lui demander des photos et l'encouragent sur le parcours. "A Paris, j'ai été applaudi tout le long du parcours, j'en avais les larmes aux yeux". Le doyen de la course a arpenté les rues de la cité ponote avec le dossard 94, allant sur ses 94 ans cette année. "Je suis un peu le vétéran", en plaisante Charly.  Alors pour les 15, pas vraiment d'inquiétude pour le cantalien. " Je les fais à mon rythme, je me suis un peu entrainé, ça me met dans l'ambiance". 

Thibaut Imbert améliore le "record local"

Coté résultats :

Classement 15 km :

1. Philemon Kiplimo 43:03
2. Ali Chebures 43:20
3. Laban Kiplimo 43:40

Thibaut Imbert, le premier local, du club Velay Athetisme est arrivé 19ᵉ avec un temps de 47:47 et a surtout fait tomber le record d'Henri Rivaud que ce dernier détenait depuis 22 ans avec 25 secondes de plus. 

Les résultats du 15 : 

Classement 5 km

1. Julien Rabaca 15:00 ACSM, Monistrol
2.  Loan Roupie 15: 49 ACSM, Monistrol
3. Arthur Fabrèges 16: 06 ACSM, Monistrol

Les résultats du 5 : 

L'ensemble des résultats à retrouver ici.