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1.351.099 Auvergnats, et moi et moi et moi

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:31

L’étude de l’Insee dévoile que l’Auvergne comptabilise 1.354.100 habitants au 1er janvier 2012. Ce qui représente 2,07% seulement de la population totale de la France évaluée à 65.241.241 personnes à la même date, toujours selon l’Insee. Ce dernier chiffre englobe les quatre départements d'Outre-Mer (DOM) mais hors Mayotte, devenu le 101ème département français depuis le 31 mars 2011, mais dont les statistiques ne pas ne sont pas actualisés tous les ans. Cependant, le taux de croissance annuel de la population auvergnate se situe parmi les plus bas enregistrés par les différentes régions françaises.

Un taux de croissance annuel le plus bas
Depuis 2007, la population de l’Auvergne progresse en moyenne de 0,2% par an, moins vite qu’au niveau national (+0,5%). Ainsi, la région gagne 3620 habitants en moyenne par an depuis cette date, contre 4500 entre 1999 et 2007. La hausse se répartit de la façon suivante : +1360 pour le Puy-de-Dôme, +1090 pour la Haute-Loire, +910 pour l’Allier et seulement +260 pour le Cantal. L’augmentation de la population auvergnate s’explique par l’excédent du flux migratoire, étant précisé qu'un flux migratoire comprend l'ensemble des personnes déménageant d'une région à une autre. Autrement dit, l’implantation de nouveaux résidents en Auvergne dépasse le nombre de sortants de la région.
À contrario, une moindre attractivité résidentielle et la stabilisation du déficit naturel justifient le léger ralentissement de la progression de la population auvergnate qui perdure depuis le début des années 1980. En effet, les décès plus nombreux que les naissances réduisent la population régionale de 650 habitants, en moyenne, par an entre 2007 et 2012, baisse comparable à celle observée entre 1999 et 2007. 
En résumé, l’Auvergne se situe dans le tiers des régions les moins dynamiques, avec le Nord-Pas-de-Calais et Champagne-Ardenne. À l’inverse, le nombre d’habitants en Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon (+0,9% ou plus) et en Midi-Pyrénées et dans les régions du littoral atlantique, Bretagne, les Pays de la Loire et Aquitaine (de +0,6% à moins de 0,9%) augmente fortement entre 2007 et 2012. Les régions PACA (Provence-Alpes-Côte d’azur), Alsace-Lorraine, Poitou-Charentes et Haute-Normandie enregistrent quant à elles une augmentation moyenne annuelle  de leur population de +0,3% à moins de +0,6%.

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Concernant les départements voisins, seul l’Ardèche, avec un taux de variation annuel de +0,6%, fait mieux que la Haute-Loire. La Loire et le Lot (+0,4%), et surtout l’Aveyron et la Saône et Loire (+0,1%), sont en deçà. La Corrèze (-0,1%), le Cher (-0,2%), la Creuse et la Nièvre (-0,4%) enregistrent des taux fortement négatifs. A l’instar de l’Allier, la Lozère voit sa population demeurait stable.

-----La Haute-Loire enregistre le meilleur taux de variation annuel  

Au 1er janvier 2012, la Haute-Loire dénombre 225.686 habitants. C’est le département auvergnat qui enregistre la plus forte croissance de la population depuis 1999. Ainsi, entre 2007 et 2012, la Haute-Loire connaît un taux de variation annuel de +0,5%, (taux semblable à la moyenne nationale) devant le Puy-de-Dôme (+0,4%). Si le taux de variation stagne dans l’Allier, en revanche, il baisse (-0,2%) dans le Cantal. Mais toutefois, la hausse de la population altiligérienne tend à se réduire : +1090 habitants entre 2007 et 2012 contre +1420 entre 1999 et 2007. L'inflexion de l'excédent migratoire, notamment sur les arrondissements de Brioude et d'Yssingeaux, explique ce ralentissement.
L’analyse du recensement des autres départements
Avec une population de 638.092 habitants au 1er janvier 2012, soit près de la moitié (47,20%) de la population de l'Auvergne, le Puy-de-Dôme enregistre une hausse quatre fois plus importante entre 2007 et 2012 qu’au cours des années 1990. Elle est la conjugaison de soldes naturel et migratoires positifs. Dans l’Allier, la population se stabilise depuis 2007 pour atteindre 342.911 habitants au 1er janvier 2012. Cette stabilisation repose essentiellement sur la hausse du nombre d’habitants dans l’arrondissement de Vichy. Le Cantal continue, quant à lui, de perdre des habitants entre 2007 et 2012 (-330 en moyenne par an) pour en comptabiliser 147.415 au 1er janvier 2012. Le Cantal figure ainsi parmi les onze départements métropolitains qui perdent des habitants sur cette période, à un rythme toutefois trois fois moins important qu’entre 1990 et 1999. Dans les trois autres départements de l’Auvergne, le solde naturel négatif entre 2007 et 2012 est compensé par le solde positif des flux migratoires.

Le top cinq des communes auvergnates de plus de 10.000 habitants
Au 1er janvier 2012, la commune de Clermont-Ferrand, sans surprise du fait de sa position de capitale régionale, se place en tête avec 141.569 habitants. Très loin derrière, la commune de Montluçon occupe la deuxième place avec seulement 38.072 personnes. En troisième position, si surprenant soit-il, la commune d’Aurillac (27.074 âmes) devance la commune de Vichy (25.315 résidents). La commune de Cournon-d’Auvergne (19223 habitants) intègre le top cinq à la cinquième place.
À noter que la commune du Puy-en-Velay se classe en septième position avec 18.599 habitants, derrière celle de Moulins (18.959 personnes) et juste devant celle de Riom (18484 âmes).

Des disparités en Haute-Loire
Dans le département altiligérien, la communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay enregistre un gain de 685 habitants entre 2007 et 2012 et un solde naturel équivalent au solde migratoire (+0,1%). Cependant, la Communauté de Communes Loire et Semène (+1308 habitants) et celle des Marches du Velay (+910) enregistrent le plus fort taux de variation annuel du solde naturel (+0,5%). À l’inverse, la Communauté de Communes du Pays de Saugues perd 189 habitants, soit le plus faible taux de solde naturel (-0,9%), derrière celle du Pays de Paulhaguet, celle du Mézenc et de la Loire Sauvage, celle du Langeadois (-0,6%).
Concernant le solde migratoire, la Communauté de Communes de Rochebaron à Chalencon observe le plus fort taux de variation annuel entre 2007 et 2012 (+1,8%) devant celles du Pays de Blesle et du Pays de Craponne (+1,4%) et celle de l’Emblavez (+1,1%). À l’opposé, avec un taux de solde migratoire de -0,1%, le plus bas relevé en Haute-Loire, conjugué à un taux de solde naturel de -1,2%, la Communauté de Communes du Plateau de la Chaise Dieu perd 138 habitants sur la même période.
 
En conclusion, après la mise en place de la réforme territoriale visant à réduire le nombre de régions en métropole de 22 à 13, il sera très intéressant de s’attarder sur l’évolution de la population dans la future grande région Rhône-Alpes-Auvergne. Ainsi, une nouvelle étude de l’Insee dans les années ultérieures permettra d'analyser les incidences du rapprochement de l'Auvergne à Rhône-Alpes sur l'évolution de la population dans les quatre départements auvergnats, notamment les flux migratoires.

A signaler enfin que l'Insee publiera le 13 janvier prochain son estimation de la population au 1er janvier 2015. La France métropolitaine et les cinq DOM (y compris Mayotte) totalisait 66 millions d'habitants au 1er janvier 2014, selon les sources officielles de l'Insee.


G.D.
 

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