10 000 euros requis par l’avocate des parties civiles pour trois policiers

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:03

« Nous ne sommes pas sur des dégâts annexes ou secondaires, nous sommes dans une véritable organisation où l’on veut détruire totalement les locaux, insiste Me Emmanuelle Bonnet. Certains membres de la préfecture ont vu que les Gilets jaunes servaient de boucliers aux revendicatifs qui voulaient, d’après leurs termes, griller les policiers ! Les gilets jaunes protégeaient ces gens-là. Les faits qui nous occupent aujourd’hui sont d’une violence terrible, d’un mouvement porteur qui est allé jusqu’à légitimer la violence ».

« Pourquoi ce choix si ce n’est pour blesser ? »
Elle continue : « Ce procès est symbolique. Les trois policiers que j’ai entendus m’ont certifié avoir été traumatisés par les actions. Ils ont été des cibles. Ils m’ont dit que des gens les connaissaient et les maudissaient. Je rappelle que des personnes ont cassé les vitres des bâtiments avec du mobilier urbain pour que les cocktails Molotov y pénètrent. Le 8 décembre, certains ont confectionné des projectiles d’acides. Pourquoi ce choix si ce n’est pour blesser ? C’est un souvenir qui ne peut que marquer lourdement quels que soit ses fonctions, son métier, son niveau social... L’acide n’est pas quelque chose d’anodin. Les protections chimiques des casques ont été entamées ».

Une indemnité de 10 000 euros
« Je ne comprends pas qu’une manifestation vienne dire « On l’a tous allumée ». Les dégâts ont été évalués à 250 000 euros et je vous demande une indemnisation symbolique à hauteur du traumatisme psychologique qui va induire la totalité de l’exercice professionnel des trois policiers. Je demande ainsi 10 000 euros d’indemnités pour chacun d’entre eux ».

Suite aux délibérations vers 21 heures, le tribunal correctionnel a décidé d'un montant de 1 000 euros au profit de chacun des policiers au titre du préjudice moral.
Nicolas Defay

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