Haute-Loire : le tourisme au cœur d'une stratégie de développement

ven 26/10/2018 - 17:03 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

L'année 2017 fut en matière de tourisme un très bon cru en Haute-Loire boostée par des événements attractifs : la première édition du "Puy de Lumières", ainsi que le passage du Tour de France. A contrario, l'été 2018 n'a pas été un grand millésime car très contrasté selon les mois, les territoires mais aussi selon les activités. Une enquête de conjoncture réalisée à la fin du mois de septembre par la Maison du Tourisme du Département, auprès d'un panel de 130 professionnels altiligériens ; révèle par exemple que "75% des hôtels/restaurants considèrent leur activité, soit identique (pour 32% d'entre eux), soit en hausse voire en forte hausse (pour 43% d'entre eux) par rapport à 2017." Les professionnels des secteurs Loire-Semène et des Marches du Velay-Rochebaron en font partie. Mais pour Emmanuel Crespy, à la tête de quatre hôtels au Puy-en-Velay, "cela ne correspond pas à la tendance observée dans mes établissements. Il y a clairement eu une baisse de fréquentation cet été."


(Les élus des territoires et professionnels du tourisme ont participé jeudi 25 octobre à la présentation du bilan de la saison touristique organisée par la Maison du Tourisme du Département. Photo DR/S.Ma) 

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Seul élément sur lequel l'ensemble des professionnels du tourisme s'accordent : juillet a été un mois moins prolifique qu'espéré. La faute, selon Marie-Agnès Petit, à une météo capricieuse au printemps, ce qui aurait refroidi les touristes, mais également à la Coupe du Monde de football. Et aussi à "la grève de la SNCF, ajoute Jean-Paul Grimaud, directeur de l'Office de tourisme de l'agglomération du Puy-en-Velay. Si nous, Altiligériens nous ne prenons pas le train, les touristes eux le prennent pour venir chez nous." Mais alors quel bilan peut-on faire globalement de la saison touristique en Haute-Loire ? La vice-présidente du Département en charge du Tourisme et présidente de la Maison du Tourisme répond :

Revenons sur ce dernier point abordé par Marie-Agnès Petit, les sites de visite. Toujours selon l'enquête de conjoncture, le Château de Chavaniac-Lafayette, le Lieu de Mémoire du Chambon-sur-Lignon ainsi que le Château de Rochebaron à Bas-en-Basset enregistrent une hausse de fréquentation entre 3 et 10% par rapport à l'année dernière. La Statue Notre-Dame-de-France et le Rocher Saint-Michel d'Aiguilhe, deux sites emblématiques de la cité vellave, ont quant à eux souffert d'une baisse de fréquentation de 10% et plus. "Malgré un bon premier semestre 2018, l'été n'a pas été satisfaisant", commente Sébastien Falcon, régisseur du Rocher Saint-Michel d'Aiguilhe. Peu de touristes au mois de juillet, des températures trop élevées en août pour gravir les marches du site, la saison estivale a été difficile. "Mais nous avons tout de même accueilli plus de 70 000 visiteurs jusqu'à la fin du mois de septembre. Et nous comptons sur les ailes de la saison pour progresser", a ajouté Sébastien.

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Un Observatoire créé en 2019
Dans le cadre du Schéma département de développement touristique 2018-2021 géré par le Département et la Maison du Tourisme, un Observatoire sera créé au début de l'année 2019. Cet outil permettra de collecter des données plus précises afin d'adapter les stratégies de développement touristique ainsi que les messages aux cibles de clientèle et in fine de mieux conseiller les professionnels et les porteurs de projets. Mais aujourd'hui, si la situation est loin d'être catastrophique, comment faire pour attirer encore plus de touristes en Haute-Loire ?

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Quelques points forts en Haute-Loire

Stéphanie Marin

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