Tourisme : les hébergeurs satisfaits de la saison estivale

sam 29/09/2018 - 13:36 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:54

La saison estivale 2018 aura en définitive été d’un bon cru pour les hébergeurs ponots. Elle a pourtant mis du temps à se lancer à cause des intempéries de printemps suivies de l’organisation de la Coupe du monde de football et aux grèves SNCF.
Au total, près de 80 % des prestataires touristiques, parmi lesquels les hébergeurs, se disent satisfaits de leur saison, selon une enquête menée par l’Office de tourisme. Plusieurs hôteliers du centre-ville du Puy-en-Velay confient se trouver au même niveau que l’année précédente.

Un mauvais mois de juillet, mais vite rattrapé Pour Gites de France, qui regroupe plus de 200 gites dans le bassin du Puy, la contreperfomance du mois de juillet, où le taux d’occupation a baissé de près de 15 % dans le département par rapport à l’année précédente, a été compensée par un bon mois d’août (+ 7% de taux d’occupation) et un mois de septembre encore meilleur (+ 10 %). « Au total, sur la saison qui coure de mai à septembre, le taux d’occupation est très légèrement en baisse par rapport à 2017 » analyse Vanessa Coste Oukoloff, directrice de Gites de France Haute-Loire. De plus, les réservations de dernières minutes, tendance qui tend à augmenter ces dernières années, ont explosé cette saison. « Paradoxalement, juillet a été notre meilleur mois en termes de prise de contrats. Beaucoup de gens ont effectué des réservations pour le mois d’août quelques semaines, voire quelques jours avant seulement. »
Airbnb en plein essor au Puy L’Office de tourisme se félicite de l’augmentation exponentielle des offres de logements proposés par le site Airbnb au Puy-en-Velay, dans laquelle elle voit un indicateur de l’attractivité du territoire. Il y en aurait désormais près de 300, soir deux fois plus qu’en 2016.
Du côté des hébergeurs professionnels, cet essor de la plateforme numérique est vue d’un plus mauvais œil. « C’est bien qu’il y ait de la concurrence mais Airbnb tire les prix vers le bas de façon excessive, s’inquiète Vanessa Coste Oukoloff. Les gens qui investissent dans des gites ne peuvent pas se permettre de proposer des nuits à 35 €. La clientèle risque de s’habituer à ce genre d’offre, ce qui ne serait plus tenable sur le long terme. »
Michel Pialoux, gérant de l’hôtel le Bilboquet, relativise cependant : « On a déjà connu ce phénomène de concurrence déloyale il y a une dizaine d’années lors de l’apparition des gites. Ils ne payaient pas les mêmes charges que les hôteliers au départ. Mais ça a fini par être régulé, et tout est rentré dans l’ordre. Airbnb est un effet de mode, ça va durer quelques années, et puis les gens reviendront vers le service hôtelier. »
De fait, la Communauté d'agglomération souhaite appliquer la taxe de séjour aux logements Airbnb. Une décision qui devrait être effective dès 2019.
E.R.

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