Téléphonie mobile : un pylône à Queyrières

lun 24/06/2019 - 14:03 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

Pour lutter contre la fracture numérique, un pylône de téléphonie mobile parmi les huit prévus en Haute-Loire a été levé le mercredi 19 juin 2019, à Queyrières, sous maîtrise d’ouvrage de la Région. Il faut dire que la collectivité s’est engagée à faire d’Auvergne-Rhône-Alpes "la première Région 100% connectée de France".

Un programme de 11 M€
Pour y parvenir, elle a signé avec les départements une « convention d’approche coordonnée en faveur de l’amélioration de la couverture en téléphonie mobile », qui se concrétise notamment avec la Maîtrise d’Ouvrage régionale pour le déploiement de 57 pylônes de téléphonie mobile d’ici fin 2020.
Ces réalisations font l’objet d’un programme de 11 M€ porté par la Région (dont 5 M€ de l’Etat et 2 M€ des Départements). Les communes se sont elles aussi engagées en identifiant et en mettant à disposition le terrain qui accueille les pylônes.

> Lire aussi : un relais de téléphonie mobile aux Fangeas (financée à 100 % par Orange, il ne rentre pas dans le dispositif de "couverture ciblée" ni dans les 13 sites prioritaires pour 2019, ni dans le cadre du New Deal)

Une étape essentielle pour la résorption des zones blanches
Elles seront couvertes par les 4 opérateurs en 2020. Une étape a été franchie mercredi dernier avec la levée d’un second pylône de téléphonie mobile en Haute-Loire à Queyrières, une commune d'un peu plus de 300 habitants.
"La couverture de notre territoire en téléphonie mobile est un enjeu d’aménagement du territoire autant que de développement économique", a déclaré Juliette Jarry, vice-présidente déléguée aux infrastructures, à l'économie et aux usages numériques à la Région, "elle est très attendue par les habitants et c’est la raison pour laquelle la Région Auvergne-Rhône-Alpes est pleinement impliquée pour accélérer les déploiements".

Pourquoi tant de zones blanches en Haute-Loire ?
Le constat, noir, ne date pas d'hier : les zones blanches sont légion dans le département. Avec l'accord passé en janvier 2018, les opérateurs s'engagent, par l'apport de trois milliards d'euros, à l'installation de 5 000 pylônes. Après, le fonctionnement au quotidien sera à la charge des opérateurs. Ce déploiement des sites mobiles s'étalera sur plusieurs années au rythme de 600 à 800 sites par an et par opérateur (à ce rythme, il faudra attendre 2028 pour une couverture intégrale).
"On sait très bien pourquoi ils ne voulaient pas venir sur nos territoires ruraux", expliquait Jean-Pierre Vigier lorsqu'il voulait imposer aux opérateurs de s'installer en zone rurale par la voie legislative "parce que même quand on leur proposait de prendre en charge financièrement, dans le cadre d'une collectivité locale, l'installation en investissement du pylône, ils ne voulaient pas venir car ils disaient qu'en frais de fonctionnement, il n'y avait pas assez d'abonnés et qu'ils étaient déficitaires".

> Lire aussi : quels sont les critères retenus pour définir les zones prioritaires ?

----Quel calendrier ?
L'engagement pris par les opérateurs dans le cadre du "New Deal" consiste à fournir 29 pylônes d'au moins un opérateur avant la fin de l'année 2020, ainsi que 54 pylônes multi opérateurs en 4G au plus tard pour fin 2022 (dont les trois quarts avant la fin de l'année 2020).
"Le traitement va varier en fonction des sites, de 12 à 24 mois", soufflait l'ancien préfet de Haute-Loire Yves Rousset en janvier dernier, "car il faut s'assurer d'avoir la possibilité d'installer un mât, mais il y a aussi les acquisitions foncières, le problème de l'accès à l'électricité obligatoire, à la fibre si possible, etc."-----Les sites concernés en Haute-Loire
En 2018, les 600 nouveaux sites mobiles à construire par les opérateurs ont été identifiés et priorisés pour fournir une couverture mobile 4G par tous les opérateurs dans des zones non ou mal couvertes.
Si les sites du Monastier-sur-Gazeille et d'Araules ont été identifiés dès le printemps 2018, comme l'avait révélé en exclusivité Zoomdici, un troisième a été ajouté dans l'arrêté du 21 décembre 2018 : celui d'Alleyras.
Ces trois sites entrent dans le dispositif de "couverture ciblée" et seront couverts par les opérateurs Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR. Ils devraient être opérationnels pour juin 2020 au plus tard, un laps de temps étant nécessaire pour enclencher notamment les procédures d'acquisitions foncières avant de lancer les chantiers. En avril, cinq nouveaux sites ont été actés en Haute-Loire : Lapte, Sembadel, Monistrol-d'Allier, Mazeyrat-d'Allier et le Bouchet-Saint-Nicolas.

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