Ils offrent des repas à ceux qui sont en première ligne face au Coronavirus

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:04

Si cette période de confinement peut parfois mettre en difficultés les équilibres, qu'ils soient financiers pour les entreprises ou personnels pour les particuliers, elle peut aussi révéler ce qu'il y a de meilleur en chacun de nous.
C'est ainsi qu'une merveilleuse chaîne de solidarité s'est montée sur le bassin du Puy-en-Velay, afin de permettre la livraison d'une cinquantaine de plateaux repas tous les jours pour les personnels les plus exposés à la crise sanitaire, en priorité ceux qui ont des gardes la nuit.

Une chaîne de solidarité comme amuse-bouche
La cheville ouvrière de ce projet, c'est Cédric, gérant depuis dix ans du magasin Promocash de Chadrac (qu'il a racheté il y a huit ans). Nous l'avions quitté la semaine dernière au terme d'une action déjà très généreuse : le don de 120 litres de gel hydroalcoolique pour les autorités.
Il a voulu poursuivre son élan de générosité et a lancé une nouvelle opération. Il a d'abord contacté Cyril Tardy, chef cuisinier à Saint-Vidal, pour savoir s'il acceptait de transformer des produits qu'il avait en surplus. Il a aussitôt accepté et embarqué dans cette aventure Guillaume Fourcade, autre chef cuisinier bien connu des Ponots.

Rapidement la mayonnaise a pris
"On a beaucoup de gens qui nous contactent pour se rajouter au projet", explique Guillaume Fourcade, et le matin où nous avons tourné ce reportage (ndlr : mardi 24 mars 2020), Antoine Wassner a appelé pour proposer des lentilles ou des cérales de la société Sabarot. Toutes les volontés sont les bienvenues et déjà d'autres enseignes, mais aussi des maraîchers et fromagers privés de marché, devraient rejoindre le dispositif pour céder des denrées périssables, plutôt que de les voir terminer à la poubelle.
Côté fourneaux, aussi, on met les couverts et le chef du bistrot L'Anicien, ainsi que celui de La Plancha, ont également manifesté leur intérêt pour participer.

Peut-être un peu de sel dans les lentilles
L'objectif est de pouvoir monter en gamme pour, à terme, servir davantage de repas, car il n'est pour l'instant pas possible de satisfaire tous ceux qui en auraient besoin. Une option serait de pouvoir vendre ces plateaux, à un prix modique (3-4 €), "pour pouvoir acheter d'autres aliments et en produire plus". Soulignons bien que pour l'instant, tout est gratuit, aussi bien la nourriture cédée que le service fourni bénévolement par les chefs cuisiniers.
En cette période de crise, il faut penser à se réinventer et "de toute façon, on est bloqué et on ne peut pas travailler alors autant faire plaisir", philosophe Guillaume Fourcade, "il n'y a pas que les personnels hospitaliers, les ambulanciers, la police ou les pompiers qui peuvent faire quelque chose, chacun peut aider à son niveau", conclut-il.

En place depuis lundi, le dispositif prend de l'ampleur. Zoomdici a suivi l'opération ce mardi 24 mars. Retrouvez ci-dessous notre reportage vidéo :

Maxime Pitavy

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire