Vidéo : la marée jaune a bien déferlé sur le Puy

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:56

La rédaction de Zoomdici ne s'amusera pas à donner unen estimation du nombre de manifestants, les données étant beaucoup trop variables selon à qui on prête l'oreille, entre services de l'Etat et manifestants, qui s'étaient rassemblés à Aiguilhe pour le départ du cortège. De plus, les Gilets jaunes affirment qu'ils auraient du être plus nombreux mais que des cars de manifestants ont été bloqués à l'entrée du Puy.
Aucun débordement n'était à signaler jusqu'à 17h, où une poignée de manifestants a tenté d'en découdre avec la police, jetant des pavés subtilisés sur un chantier à proximité. Des gaz de dispersions ont été lancés dans la foule. On craint une nouvelle vague de violences à la tombée de la nuit. 

Des Gilets jaunes des quatre coins de la région 
On a aperçu des délégations de Gilets jaunes des quatre coins de la région Auvergne Rhône-Alpes, notamment des Hauts-Savoyards et des Isérois pour les plus lointains, ce qui n'était pas gagné d'avance.
Du côté des services de l'Etat, on assure que la mobilisation est "très largement en-dessous des estimations annoncées en amont", sans pour autant donner de chiffre, compte tenu que la foule se déplace, n'a pas la même densité partout et varie en fonction des lieux et des heures.

Pouvoir d'achat, emploi, RIC, démantèlement des services publics, "Justice fiscale"... 
Retraités, salariés, étudiants ou chômeurs : tous étaient venus exprimer leur ras-le-bol face à la politique menée par Emmanuel Macron. Au coeur des revendications, comme depuis le début du mouvement, on retrouve bien sûr la défense du pouvoir d'achat, un consensus pour retraités, chômeurs, salariés et étudiants.
L'idée de beaucoup plus taxer les dividendes pour redistribuer davantage de richesses au salariat est également plebiscitée, avec la volonté d'une "Justice fiscale" plus affirmée, tout comme la perpétuelle demande de mise en place d'un RIC (referendum d'initiative citoyenne).
La fracture territoriale et le démantèlement des services publics sont également des motifs de colère, sans oublier bien sûr l'emploi, avec la fermeture annoncée de Défi Mode à Brioude (une cinquantaine d'emplois) et de Copirel à Langeac (plus de 80 salariés), sinistrant encore un peu plus un bassin de population déjà fragilisé.

Un groupe de casseurs identifié par les services préfectoraux
Au moment où la tension a commencé à monter entre manifestants et forces de l'ordre, nous avons vu plusieurs Gilets jaunes se désolidariser du mouvement en martelant : "eux ce sont des casseurs, pas des Gilets jaunes. On préfère s'en aller". On souligne d'ailleurs que de nombreux Gilets jaunes assuraient le service de sécurité pour éviter tout débordement.
C'était peu avant 17h et il semblerait que le trouble vienne d'un groupe de casseurs, "Escouade", qu'auraient identifié les services préfectoraux. Ils ont commencé à invectiver les CRS puis de premiers projectiles ont commencé à voler.
Les représentants de l'ordre ont donc répondu par des lancers de gaz lacrymogènes, "de manière homéopathique", nous indique-t-on du côté des services de l'Etat.

Trois interpellations
Au moment où nous rédigeons ces lignes (18h), trois interpellations ont déjà eu lieu. Elles concernent pour deux protagonistes des faits de menaces et violences sur des représentants de l'autorité publique. Pour le troisième, c'est un cas d'ivresse manifeste sur la voie publique.

Un blessé chez les CRS, aucun chez les manifestants
Toujours à 18h, le bilan est d'un blessé chez les CRS (blessure au niveau du genou, il a été pris en charge par les pompiers) et aucun chez les manifestants, selon les informations glannées auprès du centre hospitalier Emile Roux du Puy.

Voici l'essentiel de l'après-midi en images et sans commentaire :

 

Maxime Pitavy

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