Un salon pour découvrir les métiers qui recrutent en Haute-Loire

dim 30/09/2018 - 00:52 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:54

« C’est comme chez Ikea, il faut suivre le chemin » conseille-t-on à l’entrée de la halle des Orgues d’Espaly. Un circuit permet en effet de déambuler entre les différents stands du salon « Booste ton avenir » ce samedi 29 septembre. Transports, alimentaire, hôtellerie-restauration, plasturgie, électronique…la vingtaine d’entreprises et d’écoles représentées sont regroupées par secteur d’activité.

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L’événement, organisé à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), a un objectif : permettre aux jeunes et aux demandeurs d’emplois de découvrir les métiers qui recrutent en Haute-Loire.

Jeunes et pressés d'entrer dans la vie active
Nombreux sont ceux qui ont voulu profiter de l’occasion, à l’image de Naïm, 18 ans, fraîchement diplômé d’un BAC Pro au lycée Charles et Adrien Dupuy. « Je suis là pour trouver un apprentissage dans n’importe quel domaine qui pourrait me plaire : peinture, plomberie, BTP… Qui ne tente rien n’a rien » sourit le jeune homme. D’autres, comme Dylan, 18 ans également, cherchent à travailler au plus vite : « Les études, ce n’est pas mon truc. J’aimerais pouvoir faire une formation rapide dans le domaine des transports. Ou alors en soudure. »

Michelin veut compléter ses effectifs Le salon fait aussi office de vitrine pour les entreprises. Au centre trône par exemple le stand de l’usine Michelin de Blavozy, forte de 650 employés, et toujours à la recherche d’une trentaine d’opérateurs de production et d’agents de maintenance. « Nous sommes dans une conjoncture porteuse, explique Jean-Yves Masson, du service ressources humaines de l’entreprise. Depuis deux ans, le nombre de personnes embauchées est supérieur au nombre de départs. »

Des secteurs qui peinent à recruter
Toutes les entreprises n’ont cependant pas cette facilité de recrutement. Dans certains secteurs, comme l’hôtellerie-restauration, il est difficile d’embaucher, faute d’éléments motivés. « C’est à cause des conditions de travail » croit savoir Quentin, 19 ans. Etudiant en première année à l’Institut de Formation Professionnelle de Bains, le jeune homme participe aux différentes démonstrations de cuisine de son école.  Au stand de Fibois, une corporation qui regroupe différents métiers (menuisiers, charpentiers, bucherons…), la chargée de mission Bénédicte Muller se désole du manque de main d’œuvre : « Dans le domaine du sciage, il y au moins trois postes à pourvoir par entreprise. Mais on n’arrive pas à inciter suffisamment de jeunes à se diriger vers ce genre de formation. » Le problème tient souvent à une question d’image : « Le bûcheronnage par exemple, est perçu comme un métier épuisant et dangereux. En réalité, c’est bien moins le cas avec le matériel sophistiqué qu’on utilise maintenant. »
>>A découvrir aussi: Vidéo: dans la soudure, une quarantaine de postes à pourvoir en Haute-Loire

Un peu plus loin, Olivier Thébaud, directeur général de Pagès Thé et Infusions à Espaly Saint-Marcel, est lui aussi venu présenter le travail de son entreprise. Il n’a cependant aucun emploi à pourvoir : son entreprise a déjà effectué une dizaine de recrutements cette année, sur un total d’une centaine d’employés. Il tient toutefois à faire entendre une voix discordante: « Quand vous payez bien vos employés et que vous anticipez la gestion du personnel, vous n’avez pas de problème de recrutement. Les 500 000 postes non pourvus dont parle le MEDEF, c’est une arlésienne ! Les chefs d’entreprise devraient être capables d’anticiper un peu plus. S’ils faisaient plus d’efforts pour faire connaître ces professions en amont, ils attireraient plus de gens. »

E.R.

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