Qui était Anne Marie Martel ?

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:08

Anne-Marie Martel, dont le Lycée Polyvalent Privé porte son nom, nait au Puy en Velay le 11 août 1644 dans une famille de haute lignée. Son père est magistrat et elle reçoit donc une excellente éducation chrétienne. C’est dans une petite maison de la Rue des Tables, bien connue des Ponots, que cette servante de Dieu, baigne dans une atmosphère rigoureuse toute entière vouée à des actions charitables.
Cette habitation semble avoir été prédestinée à perpétuer l’action et le souvenir d'Anne-Marie Martel. En effet, cette bienheureuse Anne-Marie, sans avoir prononcé de quelconques vœux, fut la fondatrice des Sœurs de l’Enfant-Jésus et des assemblées des Béates, les dentellières de l’époque.
Un parcours charitable et spirituel
Au début de l’année 1667, elle a donc 23 ans, elle participe aux catéchismes organisés par les prêtres de St Sulpice établis au Grand Séminaire du Puy.
Forte de cette expérience, elle entreprend de visiter les femmes malades de l’hôpital d’Aiguilhe et enseigne le catéchisme aux enfants des quartiers de St Laurent et de St Jean. L’on imagine bien, cette femme d’une grande classe, visage fin et noble, drapée dans un vêtement austère de l’époque, composant une œuvre pastorale vers les jeunes et les adultes.
Naissance des assemblées chrétiennes "maisons de la béate"
Anne-Marie Martel, laÏque chrétienne, fédère un grand nombre d’adeptes féminines : " Les Filles de l’instruction" sont nées. Elles réunissent donc moult dentellières, femmes célibataires, appelées Béates, un terme bien connu du pays Vellave, et qui tiennent leurs assemblées dans une petite maison de village : La Maison de la Béate.
C’est évidemment un lieu de prière et de spiritualité contemplative, tout en faisant cliqueter les fuseaux, et certainement en commentant les dernières nouvelles.
Au service de la communication une guide nommée Anne Marie Martel
Elle entraine ces groupes de femmes « Les Petites Sœurs des Campagnes », à visiter les hameaux afin d’évangéliser le Velay et les départements limitrophes.
Quel courage, quelle hardiesse, et quelle abnégation de la part d’une si jeune femme. Enseigner la doctrine chrétienne, apprendre à prier et à vivre dans la dignité, telle est la mission dont se sent investie Anne-Marie.
Forte et déterminée
C’est bien là d’une femme d’exception dont il s’agit. Capable de rassembler et de dynamiser la vie apostolique de tout un panel de personnes : un mode de vie mené par des Chrétiens , se référant à une formation spirituelle directement inspirée des 12 Apôtres.
Un modèle que s’empresse de suivre un grand nombre de jeunes filles. Profondément enraciné au Puy en Velay, cet enseignement s’est très vite étendu aux villes et villages avoisinants, sous l’impulsion de cette femme forte et déterminée, et de ses fidèles émules gagnées par son charisme.
Monseigneur De Béthune, évêque du Puy, convaincu de cette œuvre utile et fructueuse, autorise officiellement le 21 Mai 1676, la Communauté, qui se nomme désormais : Congrégation des Sœurs de l’Enfant-Jésus. Cette congrégation est actuellement présente dans de nombreux pays dont la Belgique ,le Canada, l’Argentine ou le Vietnam.
Elle disparait à 29 ans
Aucun écrit n'a été laissé par Anne-Marie, son rôle a été celui d’une laïque que l’on pourrait de nos jours qualifier de « consacrée ». Son action a été de répondre aux besoins d’éducation religieuse et sanitaire dans les milieux défavorisés du Velay. Anne-Marie Martel s’éteint le 15 janvier 1673 : elle n’a que 29 ans ; épuisée par la maladie et sans aucun doute par ses infatigables actions de charité, courant nombre de kilomètres, bien loin de la cour de Versailles où Louis XIV règne depuis 1643, elle laisse une trace explicite et incontournable de la religion chrétienne.
Elle enjoint ses compagnes de poursuivre la tâche commencée avec elle.
Une bibliographie passionnante est disponible : « Anne-Marie Martel, une pionnière de la Nouvelle Evangélisation » de Joachim Boufflet, entre autres, qui permet de comprendre cet enseignement novateur.

N.P

Notre article précédent "un nom un lieu" : Derrière l’hôpital, un grand nom de l’Histoire 

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