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Le jour J pour la maroquinerie de Chaspuzac

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:41

"Pas de photos dans les ateliers." Le secret sera bien gardé à la maroquinerie de Chaspuzac. Quelques chanceux ont pu visiter les lieux ce vendredi 13 mai à l'occasion de l'inauguration, six ans après le lancement du projet. Les autorités publiques et les élus altiligériens étaient présents.
Des formations longues pour des emplois pérennes
"C'est un métier artisanal dans lequel le patron n’a aucune importance, c’est grâce aux celliers maroquiniers qu'il y a un travail d'excellence", vante Loïc Thomas, président de l'établissement. Une douce odeur de cuir plane dans les ateliers flambants neuf de la maroquinerie. En tout, 201 personnes y travaillent quotidiennement. Les artisans ont été longuement formés. Certains, issue de la dernière vague de ----Places à prendre
En fonction du marché, une soixantaine de postes pourrait encore être créée. Loïc Thomas veut garder une entreprise à taille humaine, soit avec 270 personnes au maximum.-----recrutement en date, sont encore en apprentissage. C'est le cas d'Angélique, une ancienne coiffeuse de 35 ans qui a intégré la formation de six mois en janvier 2016. "On a commencé l'assemblage des sacs complets depuis avril. (...) Je ne regrette vraiment, ça me plaît et c'est agréable."
Métier manuel minutieux
Dans la demi-douzaine d'ateliers, des profils bien différents se dessinent. Les artisans sont de tous les âges. Au cours de la visite guidée, certains constatent : "Il y a beaucoup de femmes. Dans le temps, c'était un métier d'homme. C'est intéressant de voir cette évolution". Non loin, Bruno, artisan lui aussi, hoche la tête et cousant une poignée à un sac. Il a pris ses fonctions depuis six mois : "Ce qui me plaît dans ce métier, c'est qu'il est manuel".
En effet. Les sacs de luxe  sont confectionnés de A à Z par une même personne. La maroquinerie reçoit les cuirs depuis la structure de Lezoux dans le Puy-de-Dôme. A partir de là, il faut entre une dizaine et une vingtaine d'heures de travail pour atteindre le résultat final. Le produit doit également passer les contrôles avant d'être renvoyé. Plus tard, les sacs se retrouvent dans les rayons d'une marque luxueuse qui ne souhaite pas être citée.
----Un recrutement en plusieurs temps
Chaque vague commence de la même manière : Pôle emploi regroupe les demandeurs d'emploi pour une réunion. S'ils sont attirés par le métier, ils passent des tests psychotechniques pour évaluer leur capacité à travailler en 3D. Puis des tests techniques pour la capacité à comprendre des concepts et suivre des consignes. Les candidats restant sont ensuite convoqués pour des entretiens.
-----Réalisation d'une idée folle
"Tout s'est goupillé comme on le voulait quand le voulait", se félicite Loïc Thomas. Depuis que Pierre Robert, élu à la qualité de vie au Puy et ancien cadre des Tanneries (aujourd'hui rachetées par Hermès) avait soufflé cette idée folle à Laurent Wauquiez, maire ponot au moment des faits, les démarches s'étaient multipliées.  "Au début, ils m’ont dit « ça n’arrivera jamais », puis « vous avez l’air motivé »", se souvient Laurent Wauquiez. Les entrepreneurs sont venus sur place en 2014. Les formations ont été complexes à mettre en place. L'actuel président de région confie : "Être ministre pour l’emploi à beaucoup aider". Aujourd'hui, il met ce projet tout en haut de sa liste de réussites. "J'ai été très soutenu par Michel Joubert, Laurent Wauquiez, Gérard Roche et beaucoup d'autres encore", souffle Loïc Thomas.

La mise en service de la maroquinerie développe l'activité de la zone. Sur celle-ci, une champignonnière doit également voir le jour, et avec elle une centaine d'emplois.

Emma Jouve

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